Quentin Tarantino ne se laissera pas intimider par des organisations de policiers, qui appellent au boycottage de son plus récent film depuis qu'il a dénoncé la brutalité policière.

Après les polices de New York, du New Jersey, de Chicago, de Philadelphie et de Los Angeles, c'était au tour, lundi, de l'Association nationale des organisations policières de joindre ce mouvement de protestation à l'égard du réalisateur.

Le regroupement demande même à ses membres de ne plus travailler en marge de projets de Tarantino - par exemple pour diriger la circulation aux abords d'un plateau ou veiller à la sécurité des lieux de tournage.

Réagissant pour la première fois, mardi, à la controverse, le réalisateur a indiqué au quotidien «Los Angeles Times» que les groupes qui l'avaient critiqué tentaient de le cibler personnellement «plutôt que de se pencher sur les problèmes de brutalité policière au pays».

Quentin Tarantino persiste et signe relativement à ses propos lancés le mois dernier lors d'une manifestation contre la brutalité policière à Brooklyn. Il avait alors déclaré qu'il se rangeait «du côté de ceux qui avaient été assassinés».

Le réalisateur de Pulp Fiction et d'Inglourious Basterds a tout de même ajouté mardi que «les policiers ne sont pas tous des meurtriers».

Dans un communiqué, le studio Weinstein précise que le réalisateur «devrait pouvoir exprimer librement ses opinions».

Le plus récent film de Tarantino, The Hateful Eight, prendra l'affiche le 25 décembre.