Le président américain Barack Obama a adressé des louanges mardi aux chefs de la police des États-Unis, pour tenter d'améliorer la situation après l'émergence des nouvelles tensions raciales dans le pays.

«Je veux commencer par dire au nom du peuple américain, merci, merci, merci», a déclaré M. Obama. «Ce pays est plus sûr grâce à vos efforts».

Il a également rendu hommage à un policier new-yorkais tué en action, et a plaidé pour que les forces de police aient des ressources adéquates.

Plusieurs bavures impliquant des hommes noirs tués par des policiers blancs ont entraîné depuis l'été 2014 des dizaines de manifestations dans le pays, ravivant les tensions raciales et fustigeant la brutalité policière.

Le président américain avait déclenché la colère de certains en suggérant que le racisme gangrénait trop de commissariats de police.

S'exprimant dans son fief de Chicago (Illinois), il a répété mardi que la discrimination était bien réelle et il a évoqué les fois où il a été lui-même arrêté au volant «avant d'avoir une escorte» officielle.

«Les statistiques montrent que ce n'est pas une aberration», a-t-il dit, affirmant avec insistance que la discrimination contre les noirs et les latino-américains était réelle et bien documentée.

Mais, a-t-il poursuivi, les policiers sont aussi trop souvent pris comme «boucs émissaires».

M. Obama espère parvenir à faire adopter une réforme importante de la justice pénale avant la fin de son second mandat début 2017. Le soutien des chefs de la police sera essentiel en la matière.

Il a également estimé que limiter la détention d'armes à feu aux États-Unis serait favorable aux forces de maintien de l'ordre, en évitant par exemple qu'elles ne se retrouvent face à des citoyens «armés jusqu'aux dents» en intervenant sur un incident domestique.

Ses propos concernant une vérification nationale des antécédents des futurs acheteurs d'armes à feu et une limitation des armes d'assaut ont été accueillis par des applaudissements nourris.