Le représentant républicain Paul Ryan, 45 ans, a confirmé jeudi sa candidature à la présidence de la Chambre des représentants américaine, après avoir reçu le soutien d'une grande partie du groupe républicain, y compris de frondeurs ultra-conservateurs.

«Je suis persuadé que nous sommes prêts à avancer en une équipe unie. Et je suis prêt et j'ai hâte de devenir notre speaker», a écrit dans une lettre à ses collègues Paul Ryan, devenu de facto le sauveur républicain après des semaines de déchirements.

Le groupe républicain désignera son candidat lors d'une élection interne le 28 octobre, et les 435 membres de la Chambre --188 démocrates et 247 républicains-- voteront le 29 octobre pour élire le successeur de John Boehner, poussé à la démission par la faction ultra-conservatrice du parti, issue du Tea Party.

La majorité républicaine de la Chambre était sans leader depuis que John Boehner a annoncé son départ prochain à la retraite, et que son numéro deux, Kevin McCarthy, a renoncé le 8 octobre à se présenter en raison de l'hostilité du Tea Party.

Le retrait de la course de Kevin McCarthy avait plongé le groupe républicain dans la confusion, faute de personnalité capable de rassembler un parti profondément déchiré entre les modérés et les intransigeants du Tea Party. La fracture restait ouverte depuis 2010.

Le «speaker» est le troisième personnage des États-Unis après le président et le vice-président.

Très courtisé, Paul Ryan avait posé comme condition que tous les courants, notamment les frondeurs du «Freedom Caucus» (groupe de la liberté), soutiennent sa candidature, ce qui semblait rempli jeudi soir.

Ultra-libéral spécialiste du budget, élu d'une circonscription du Wisconsin depuis 1999, il fut le colistier de Mitt Romney, candidat républicain à la Maison-Blanche en 2012, et préside actuellement la commission chargée des impôts, après avoir présidé celle du budget.

Pour les démocrates, Paul Ryan est avant tout celui qui a proposé dans le passé des budgets d'austérité qui auraient considérablement réduit l'État-Providence américain.