Le secrétaire d'État américain John Kerry veut se rendre «bientôt» au Moyen-Orient afin de tenter de ramener le calme entre Israël et les Palestiniens confrontés à une flambée de violences.

«Il a l'intention de se rendre bientôt dans la région mais je n'ai rien à annoncer en termes de voyage», s'est borné à dire le porte-parole de la diplomatie américaine, John Kirby, interrogé sur une éventuelle prochaine tournée au Moyen-Orient de M. Kerry, comme ce dernier l'avait lui-même évoqué du bout des lèvres mardi soir dans une université à Boston.

Le porte-parole n'a pas été plus disert lorsque des journalistes lui ont demandé si son ministre avait pour projet de se rendre en Israël et dans les Territoires palestiniens.

En outre, il n'a pas voulu confirmer des informations de la presse évoquant un projet de rencontre en Jordanie dans les prochains jours entre le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et le président palestinien Mahmoud Abbas, sous les auspices de John Kerry.

Les États-Unis et Israël, en principe alliés indéfectibles, sont en froid depuis l'échec du processus de paix israélo-palestinien en avril 2014. John Kerry n'a pas mis les pieds en Israël et en Cisjordanie depuis juillet de l'an passé.

Eux qui se voyaient très régulièrement durant la relance du processus de paix entre 2013 et 2014, le secrétaire d'État et le chef du gouvernement israélien ne se sont rencontrés que deux fois en dix mois: à Rome en décembre et à New York il y a dix jours.

Face à la flambée de violences en Israël et dans les Territoires palestiniens depuis le début du mois d'octobre, M. Kerry «demeure profondément inquiet», selon M. Kirby.

«Il a dit très clairement qu'il voulait que les deux parties prennent des mesures concrètes (...) pour faire baisser la tension, ramener le calme et tenter d'avancer vers une solution à deux États», israélien et palestinien, a résumé le responsable américain.

Mardi, devant la presse à Boston, le chef de la diplomatie américaine avait fermement condamné deux attaques «terroristes» perpétrées par des Palestiniens à Jérusalem et exhorté les autorités israéliennes et palestiniennes à «mettre fin à la violence».

M. Kerry, qui s'était épuisé pendant neuf mois à tenter de faire dialoguer Israël et l'Autorité palestinienne, avait paru mardi renvoyer les deux camps dos à dos pour leurs responsabilités dans l'actuelle vague de violences.

Israël a installé mercredi des postes de contrôle autour de Jérusalem-Est, parmi une série de mesures destinées à enrayer une vague d'attentats qui a franchi un nouveau palier et dont la plupart des auteurs sont issus de cette partie palestinienne de la ville.