Hillary Clinton a dit vendredi vouloir «en finir avec la violence par armes à feu» après le meurtre de deux journalistes en direct, assurant que «quelque chose va très mal» aux États-Unis, détenteurs du record d'homicides par balle par habitant des pays développés.

«Personne ne se lève pour dire ce que nous savons tous: nous devons en finir avec la violence par armes à feu qui afflige nos habitants», a déclaré la candidate démocrate à la Maison-Blanche lors d'une réunion du Comité national de son parti.

«Après les terribles évènements de mercredi, lorsque deux journalistes ont été tués en direct à la télévision, et qu'un policier a été tué en Louisiane en plus de beaucoup d'autres (qui meurent) chaque jour dans un carnage dont on ne parle presque pas aujourd'hui dans notre pays, je ne sais pas comment quelqu'un pourrait ne pas conclure que quelque chose va très mal», a-t-elle ajouté.

Sous des applaudissements nourris, l'ancienne secrétaire d'État a fustigé l'absence d'initiative de la part des républicains pour réduire le nombre d'homicides par armes à feu.

«Je suis convaincue que nous pouvons mettre en place des réformes de bon sens sur les armes afin d'empêcher ceux qui ne devraient pas en avoir d'en obtenir --les personnes coupables de violences domestiques, celles qui sont violemment instables-- tout en respectant les droits des propriétaires raisonnables d'armes», a-t-elle ajouté.

«Je sais que c'est difficile politiquement. Je sais que certains préfèreraient baisser les bras face à l'ampleur de la tâche ou abandonner la bataille. Mais pas moi», a lancé Hillary Clinton. «Je ne vais pas rester sans rien faire pendant que d'autres meurent encore à travers les États-Unis».

Le président démocrate Barack Obama avait tenté de pousser vers un durcissement de la législation après le massacre de 20 enfants dans une école élémentaire en décembre 2012. Mais sans succès.

Plusieurs candidats républicains en lice pour la présidentielle de 2016 ont dénoncé la fusillade de mercredi, mais ont aussi rejeté toute remise en cause du droit constitutionnel des Américains à porter des armes.

«Il ne s'agit pas d'un problème d'arme, il s'agit d'un problème de maladie mentale», a lancé sur CNN Donald Trump, le milliardaire qui caracole en tête des candidats républicains à la Maison-Blanche.