Le randonneur tué et partiellement dévoré par au moins un grizzli dans le parc naturel de Yellowstone a été identifié et un ours a été capturé, selon un communiqué des parcs nationaux américains.

Le corps de Lance Crosby, un randonneur expérimenté de 63 ans originaire de Billings dans le Montana, avait été retrouvé vendredi. Il était employé de Medcor, une société qui opère trois centres médicaux dans le parc et avait travaillé et résidé cinq saisons durant dans le parc, l'un des plus connus et prisés des États-Unis.

«L'enquête sur (sa) mort continue mais les résultats préliminaires de l'enquête montrent qu'il avait été attaqué par au moins un grizzli», poursuit le communiqué.

«Son corps a été trouvé partiellement dévoré et dissimulé et certaines traces retrouvées sur les lieux indiquent qu'une femelle adulte et au moins un ourson étaient présents et probablement impliqués dans l'attaque», précise-t-il.

La cause du décès n'a pas encore été identifiée et une autopsie devait avoir lieu dans la journée de lundi. «Des éléments d'ADN ont été collectés sur place et seront utilisés pour aider à identifier le ou les ours impliqués» dans l'attaque, note encore le site des parcs nationaux américains.

Des biologistes ont par ailleurs posé des pièges dans la zone où a eu lieu l'attaque. Une ourse a été capturée. Si l'enquête déterminait qu'elle est bien à l'origine de la mort de Crosby, elle serait euthanasiée.

«Nous ne prenons pas la décision d'euthanasier un ours à la légère. En tant que gérants du parc, nous travaillons en permanence pour assurer un équilibre entre la préservation des ressources du parc et la sécurité de nos visiteurs et employés», a déclaré Dan Wenk, superintendant de Yellowstone.

«Notre décision est basée sur l'ensemble des circonstances qui entourent cet incident malheureux. Yellowstone, considéré comme «le pays des ours», mène un programme de gestion des grizzlis depuis 1983.

L'un de ses principaux objectifs est de minimiser les intéractions entre humains et ours, d'éviter le déplacement d'ours de leurs principales sources de nourritures à cause des humains, et de limiter les risques de blessures humaines causées par des ours», conclut le communiqué.

Tous les randonneurs reçoivent notamment pour instruction de rester sur les chemins de randonnée désignés, de se déplacer en petits groupes, de transporteur un spray anti-ours et de faire du bruit pour éviter les face-à-face impromptus avec des grizzlis.

PHOTO AP

Lance Crosby