La majorité des adolescents aux États-Unis commence l'école trop tôt le matin et ne dort donc pas suffisamment pour bien se concentrer et rester en bonne santé, selon une étude publiée jeudi.

Les adolescents sont biologiquement programmés pour rester éveillés plus tard que les adultes, relèvent les chercheurs des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

«Avoir assez de sommeil est important pour la santé des adolescents, leur sécurité et leurs résultats scolaires», souligne Anne Wheaton, une épidémiologiste des CDC et principal auteur de cette étude.

Les auteurs rappellent que l'American Academy of Pedriatrics avait pressé en 2014 les collèges et lycées de ne pas commencer les cours avant 8h30 le matin de manière à ce que les jeunes puissent avoir les 8,5 à 9,5 heures de sommeil requises par nuit.

Malheureusement, «les horaires trop matinaux du début des cours empêchent de nombreux adolescents de dormir suffisamment», déplore Mme Wheaton.

Selon ces chercheurs, seulement 17,7% des établissements secondaires américains commencent les cours à l'heure recommandée.

En moyenne, dans les 39 700 collèges et lycées publics, la cloche sonne vers 8h00, selon des données portant sur l'année scolaire 2011-2012, mais dans nombre de lycées ils commencent dès 7h30.

De nombreux parents demandent aux établissements du secondaire de reculer l'heure des premiers débuter les cours plus tard, mais les responsables dans de nombreux collèges et lycées  rejettent cette idée. Ils expliquent que commencer les cours plus tardivement le matin rendrait beaucoup plus difficile l'organisation des activités extrascolaires. Celles-ci occupent une bonne partie de l'après-midi des élèves américains.

Le manque de sommeil est fréquent chez les lycéens américains. Deux sur trois ne dorment pas assez, une proportion qui ne change pas depuis 2007, selon une étude des CDC en 2013.

Une carence chronique de sommeil présente des risques pour la santé comme le surpoids, la consommation d'alcool, le tabagisme et l'usage de drogues ainsi que de mauvaises performances scolaires, soulignent les auteurs.