Son nom a beau s'afficher sur tous ses bâtiments et il a beau y être né, New York est officiellement fâché avec le candidat à la présidence Donald Trump, après ses déclarations outrancières sur les Mexicains ou le républicain John McCain.

Le maire démocrate de la métropole américaine Bill de Blasio a déclaré que la ville ne chercherait plus «à faire des affaire avec lui à partir de maintenant».

Il a jugé «inacceptables» les propos de Donald Trump sur le sénateur McCain et estimé qu'il devait lui présenter des excuses. Mais, a-t-il dit lundi à des journalistes, c'est aux républicains de s'en occuper.

La presse tabloïde new-yorkaise est aussi tombée à bras raccourcis sur M. Trump, 69 ans, né dans le Queens à New York, et dont les outrances verbales ont occupé ces derniers jours tout le débat politique national.

Donald Trump avait affirmé en annonçant sa candidature le 16 juin que le Mexique envoyait aux États-Unis des violeurs, des trafiquants de drogue et des criminels.

Samedi dernier, il a affirmé que le sénateur McCain, 78 ans, ancien candidat à la présidence, capturé et torturé au Viêtnam où il était resté emprisonné cinq ans, n'était pas un héros.

Mardi, le tabloïd Daily News a publié en une la photo d'un jeune Trump en uniforme de l'Académie militaire de New York (où ses parents l'avaient envoyé adolescent pour canaliser son énergie) avec le commentaire: «GI joke» («le soldat blague»). «Il a utilisé cinq sursis et un bobo au pied pour éviter la conscription pour le Viêtnam», titrait le journal.

Dimanche, le New York Post avait aussi publié une photo de Donald Trump sur un radeau, en pleine mer, un aileron de requin à proximité.

«Trump est cuit après l'insulte "McCain n'est pas un héros" a affirmé le quotidien, titrant «Don Voyage», jeu de mots en français avec le diminutif de son prénom.

Mais en dépit de ces polémiques, Donald Trump est en tête des sondages chez les républicains, à 24% des intentions de vote, contre 13% pour le numéro 2 Scott Walker (sondage Washington Post/ABC News).