Le président Barack Obama a assuré lundi que la coalition internationale menée par les États-Unis était déterminée à intensifier la lutte contre le groupe État islamique (EI) en Syrie, réaffirmant que la campagne contre les djihadistes serait longue.

«Nous intensifions nos efforts contre les bases de l'EI en Syrie», a déclaré M. Obama lors d'une déclaration au Pentagone, évoquant cette organisation de djihadistes ultra-radicaux qui a décrété il y un an un «califat» à cheval sur la Syrie et l'Irak.

«Nos frappes aériennes continueront à viser les installations pétrolières et gazières qui financent nombre de leurs opérations. Nous visons la direction et les infrastructures de l'EI en Syrie», a-t-il ajouté.

La coalition dirigée par les États-Unis a mené ces derniers jours des raids aériens sans précédent sur Raqa, la capitale de facto du groupe État islamique en Syrie, endommageant des infrastructures utilisées par les djihadistes. Les frappes ont fait au moins 30 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Selon le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter, les bombardements américains visaient d'abord à soutenir les avancées des forces kurdes.

«Au cours de l'année écoulée, nous avons vu qu'avec un partenaire efficace sur le terrain, l'EI pouvait être repoussé», a estimé M. Obama, citant en particulier la reconquête fin mars de Tikrit, dans le nord de l'Irak.

Soulignant que la coalition internationale avait procédé à plus de 5000 frappes aériennes en Irak et en Syrie, le président américain a assuré qu'elles avaient permis d'éliminer «des milliers de combattants dont des haut-responsables de l'EI».

«Ce ne sera pas rapide. c'est une campagne sur le long terme», a-t-il martelé, prédisant des «avancées» mais aussi des «revers».

«Les faiblesses stratégiques de l'EI sont réelles», a-t-il encore dit, rappelant que les djihadistes ultra-radicaux ne disposaient d'aucune force aérienne, n'avaient le soutien d'aucun pays et que «leur brutalité créait un véritable ressentiment au sein des populations qu'ils contrôlent».