Le milliardaire américain Donald Trump, candidat conservateur à la présidence, a persisté dimanche dans ses attaques contre le Mexique, en réaffirmant que s'il était élu, il forcerait Mexico à financer un mur le long de la frontière avec les États-Unis.

Dans sa dernière salve, M. Trump, 69 ans, a indiqué sur CNN qu'il serait «très sévère» avec ce pays, «à moins que (les Mexicains) contribuent ou nous donnent l'argent pour construire un mur» sur la frontière sud.

Lors de l'annonce de sa candidature, le 16 juin, depuis la Trump Tower à Manhattan, le magnat de l'immobilier avait déjà fait cette annonce tonitruante et taxé les immigrés mexicains de trafiquants de drogue, de criminels et de «violeurs».

«Quand le Mexique nous envoie ses gens, ils n'envoient pas les meilleurs éléments. Ils envoient ceux qui posent problème. Ils apportent avec eux la drogue. Ils apportent le crime. Ce sont des violeurs», avait-il fustigé, dans des remarques que Mexico a aussitôt qualifiées d'«absurdes».

«Je vais construire un grand mur sur notre frontière sud, et le Mexique paiera pour le construire. Prenez-en bien note», avait également déclaré le conservateur connu pour ne pas mâcher ses mots.

Il n'a pas désarmé dimanche estimant que le Mexique devait payer la construction de ce mur, car il «avait fait fortune grâce» aux Américains.

Précisant que les «mauvais», les «tueurs», les «violeurs» qui traversent la frontière ne sont pas «seulement mexicains», le milliardaire a estimé que «le Mexique nous a traités comme si nous étions des gens stupides, ce que sont nos dirigeants bien sûr».

«Je n'en veux pas au Mexique, la Chine est encore pire», a ajouté le candidat, qui se considère comme républicain.