Lorsque Jeb Bush était gouverneur de Floride, dans les années 2000, il a promu une «culture de la vie» et fait fermer des cliniques d'avortement, a-t-il rappelé vendredi lors d'une conférence de conservateurs religieux, en campagne pour la Maison-Blanche.

Le candidat aux primaires républicaines pour la présidentielle de 2016 cultive une image de conservateur réaliste, mais ancré dans sa foi catholique.

La foi doit-elle influencer les décisions prises par les dirigeants politiques? «Pour être politiquement correct, il faut répondre non», a-t-il raillé devant quelques centaines de militants dans un hôtel à Washington, une conférence organisée chaque année par la Faith and Freedom Coalition.

À l'inverse, quand il était gouverneur de 1999 à 2007, il a «insisté que nous bâtissions une culture de la vie, du début à la fin, c'était l'un de mes principes d'action», a expliqué Jeb Bush, qui dit avoir voulu rendre prioritaires «les plus vulnérables de notre société».

«Choqué par l'absence totale de réglementation des cliniques d'avortement», a-t-il dit, il a imposé des restrictions et «réduit le nombre de cliniques d'avortement, mais nous avons fait en sorte que les normes sanitaires soient raisonnables pour protéger les femmes».

Jeb Bush a également vanté son combat pour tenter d'empêcher le débranchement des tubes d'alimentation de Terri Schiavo, en état végétatif et décédée en 2005, une affaire qui avait déchiré les États-Unis entre partisans de l'euthanasie et mouvements chrétiens et conservateurs.

Le républicain a repris la formule employée par les conservateurs américains en estimant que «les attaques contre la liberté de religion n'ont jamais été telles» sous l'administration de Barack Obama, notamment en raison de sa réforme du système de santé qui a imposé aux assureurs de couvrir la contraception.

Il a aussi défendu le «mariage traditionnel», face à la légalisation croissante du mariage entre personnes de même sexe aux États-Unis, sous impulsion de la justice fédérale.

«Nous ne devons pas marginaliser ceux qui croient au mariage traditionnel», a dit Jeb Bush. «C'est important, à long terme, quoiqu'en disent les tribunaux».

Le républicain, frère et fils des deux présidents Bush, a également raconté sa conversion au catholicisme, la religion de sa femme, Columba Garnica de Gallo, rencontrée au Mexique lorsqu'il avait 17 ans.

«Je me suis converti au catholicisme (...) en l'honneur de ma femme», a dit Jeb Bush. «Columba Bush est la lumière qui me guide, mon âme soeur».