Un islamiste présumé abattu mardi par la police à Boston, dans le Massachusetts, voulait décapiter des policiers au nom du jihad, selon des documents judiciaires publiés mercredi.

Un présumé complice a été arrêté mercredi à Boston, a aussi indiqué la police.Usaamah Rahim, 26 ans, avait acheté trois poignards de type militaire et un aiguisoir à couteaux sur Amazon.com dans le but de «s'en prendre» aux «hommes en bleu» cette semaine, selon les documents judiciaires.

Déjà surveillé par le FBI, il s'est approché mardi matin d'agents en brandissant un couteau. Refusant d'obtempérer à plusieurs injonctions de lâcher son poignard, il a été abattu.

Son présumé complice, David Wright, 24 ans, a été présenté devant la justice mercredi et inculpé de complot visant à faire obstruction à une enquête fédérale. Il aurait ainsi suggéré à Rahim d'effacer les données de son téléphone et de son ordinateur.

Selon les documents judiciaires, Rahim, qui vivait à Boston, travaillait comme gardien pour une société de sécurité privée et avait «planifié de lancer une attaque violente aux États-Unis» depuis le 26 mai.

Après avoir reçu par la poste les trois couteaux, il aurait fomenté son plan avec Wright et une troisième personne sur une plage du Rhode Island dimanche dernier.

La première idée aurait été de décapiter un inconnu dans un autre État, a indiqué à la justice Wright. Mais Rahim lui aurait téléphoné mardi à 05h00 pour lui dire qu'il avait changé d'idée et qu'il «s'en prendrait» plutôt à des «hommes en bleu» en tuant au hasard des policiers du Massachusetts mardi ou mercredi.

Wright a ensuite suggéré à Rahim d'effacer ses données, puis de détruire son smartphone et vider son ordinateur.

Cela faisait plusieurs semaines que la police recevait «des informations selon lesquelles des militaires et des agents des forces de l'ordre étaient menacés», a indiqué le chef de la police de Boston, William Evans mercredi.

Les autorités ont émis «plusieurs avertissements à propos de menaces d'attaques contre des commissariats et des bases militaires», a-t-il ajouté.