Le va-t-en-guerre sénateur de Caroline-du-Sud Lindsey Graham a ajouté son nom lundi à la longue liste des candidats républicains à la Maison-Blanche, en se déclarant plus qualifié que quinconque, y compris Hillary Clinton, sur les questions de sécurité nationale.

M. Graham, 59 ans, rejoint huit autres candidats républicains déjà dans la course à l'élection présidentielle de 2016, dans laquelle il est toutefois éclipsé par d'autres prétendants selon les derniers sondages.

Un dixième candidat, ancien gouverneur du Texas et déjà candidat à la Maison-Blanche en 2012, Rick Perry, devrait lui aussi annoncer ses ambitions présidentielles jeudi.

«Je veux être le président qui vaincra les ennemis en train de nous tuer», a déclaré M. Graham devant ses partisans réunis non loin de la ville où il a grandi, Central (Caroline du Sud), en plaidant pour une politique étrangère plus interventionniste.

Il a mis aussi en avant le fait qu'il avait «plus d'expérience que n'importe quel autre candidat sur la sécurité nationale». «Y compris vous, Hillary», a-t-il lancé à l'adresse de la candidate archi favorite des démocrates, l'ex-secrétaire d'État Hillary Clinton.

Mme Clinton, à la tête de la diplomatie américaine pendant quatre ans, a commis «des erreurs dangereuses». «Chaque jour, les gros titres des journaux témoignent des échecs des politiques d'Obama/Clinton» qui font que les Américains sont désormais «moins en sécurité», a-t-il estimé.

Graham, longtemps réserviste dans l'armée de l'air, n'est pas le seul républicain à soutenir une intervention plus musclée des États-Unis à l'extérieur de leurs frontières.

Le sénateur Marco Rubio défend le même point de vue, comme Jeb Bush, fils et frère d'anciens présidents, qui n'a pas encore officiellement fait acte de candidature.

Lindsey Graham n'est pas en revanche sur la même longueur d'onde que le sénateur libertarien Rand Paul, moins belliciste que lui, et qui a contribué au blocage dimanche d'une réforme des programmes de surveillance de l'agence du renseignement NSA.

M. Graham est aussi davantage favorable que d'autres conservateurs à une réforme des politiques de l'immigration.

Mais il pourrait être l'objet de critiques de par sa proximité avec un autre sénateur faucon, John McCain, qui avait échoué à se faire nommer candidat par son camp en 2008, et qui considère en plaisantant Lindsey Graham comme son «fils illégitime».

Né dans une famille pauvre, M. Graham a perdu ses parents lorsqu'il était étudiant et a aidé à élever sa jeune soeur Darline.

Lindsey Graham s'est aussi démarqué de son camp en suggérant que les Américains les plus riches soutiennent davantage financièrement les programmes sociaux comme Medicare (aide aux retraités) ou la Sécurité sociale (retraites) afin de les rendre viables pour les générations futures.