Des résidants de Baltimore se plaignent d'être abandonnés par la police depuis l'affaire Freddie Gray, un jeune homme victime d'une mort violente lors de sa détention par les policiers de la ville.

Depuis le début du mois, 36 personnes ont été assassinées à Baltimore, le total le plus élevé pour un mois depuis 1999 (novembre 1999). De plus, 91 fusillades ont été répertoriées.

Entre-temps, le nombre d'arrestations a chuté de 50 % en comparaison à celui relevé il y a un an.

Or, des gens assurent que si les policiers ont été jusqu'à récemment visibles dans les quartiers les plus chauds de la ville, ils sont désormais introuvables dans les rues.

L'affaire Freddie Gray a pris une tournure majeure lorsque six agents de police ont été formellement mis en accusation pour son décès après des semaines de protestations de citoyens dans les rues de Baltimore. Ceux-ci ont aussi reproché au service de police lors des manifestations de se livrer à du harcèlement depuis des années.

Le commissaire de la police de Baltimore, Anthony Batts, assure que les agents n'ont pas réduit leurs patrouilles, mais fait remarquer que dans l'ouest de la ville, en particulier, ils sont confrontés à de l'hostilité et à de l'intimidation.

Mercredi, à l'assemblée du Conseil municipal, le commissaire Batts a ajouté que des agents craignaient désormais d'être arrêtés s'ils font des erreurs.