L'ancienne secrétaire d'État des États-Unis Hillary Rodham Clinton et son mari, l'ancien président Bill Clinton disent avoir obtenu plus de 25 millions US pour avoir prononcé plus d'une centaine de discours dans des conférences entre janvier 2014 et mai 2015.

Mme Clinton, qui brigue actuellement l'investiture du Parti démocrate en se présentant comme la «championne» de la classe moyenne, a été critiquée dans les derniers mois pour avoir engrangé des revenus considérables depuis son départ de la Maison-Blanche en 2000 - notamment à l'aide de ces allocutions dont les frais étaient généralement dans les six chiffres.

L'équipe de Mme Clinton a rendu publiques les données de ses dossiers financiers personnels qui ont été préparées avec la Commission électorale fédérale.

Ce rapport, un exercice obligatoire pour tous les candidats dans la course à la Maison-Blanche, indique en outre que Mme Clinton a récolté 5 millions pour la publication de son autobiographie «Hard Choices» («Des choix difficiles»), en 2014.

Les détails du document ont été révélés par un porte-parole de l'équipe de la candidate qui a parlé sous le couvert de l'anonymat, puisqu'il devait être publié quelques heures plus tard.

Selon le porte-parole, les Clinton disposent aussi d'actifs d'une valeur répartie entre 5 et 25 millions dans un fonds mutuel. Leur taux d'imposition en 2014 a été de plus 30%.

Lorsqu'elle a quitté le département d'État, en 2012, Hillary Clinton avait indiqué qu'elle et son mari disposaient d'une richesse évaluée entre 4 et 20 millions.

Lors de la tournée de promotion pour son livre, Mme Clinton avait affirmé en entrevue qu'elle et son mari manquaient d'argent lorsqu'ils avaient quitté la Maison-Blanche. Certains républicains reprochent ainsi à la politicienne d'être déconnectée des réels besoins des familles américaines.

Or, Hillary Clinton subit aussi les foudres des libéraux, qui questionnent ses liens avec les riches financiers de Wall Street, qu'elle a représentés lorsqu'elle était sénatrice de New York dans les années 2000. Ces démocrates plus à gauche craignent que Mme Clinton ne resserre pas assez les règles qui régissent le domaine financier ou qu'elle n'agisse pas pour diminuer les inégalités économiques.

Selon des chiffres compilés par l'Associated Press, Bill Clinton aurait reçu au moins 50 millions pour avoir prononcé des discours entre 2009 et 2014, alors que son épouse a assumé le rôle de secrétaire d'État entre 2009 et 2013.