Los Angeles, déjà capitale des sans-abris, a vu sa population croître de 12% en deux ans notamment à cause de l'inflation des loyers, selon un recensement biannuel mené en janvier.

«Dans un environnement économique difficile à Los Angeles, les chiffres» du recensement qui a mobilisé 5500 bénévoles, montrent une augmentation de 12% du nombre de sans domicile fixe --vivant dans des centres d'hébergement temporaires, dans la rue ou dans des véhicules-- dans le comté de Los Angeles à 44 359 personnes, a expliqué le LAHSA, l'autorité des services aux sans-abris de la ville de Los Angeles, dans un rapport publié lundi.

En revanche, le nombre d'anciens combattants sans-abris, dont la réinsertion est une priorité de l'administration Obama, est resté stable (4007 personnes, contre 4016 en 2013).

Sur le total, 12 226 vivaient dans des centres d'accueil et 28 948 dans la rue, a précisé le LAHSA dans un communiqué.

«La demande d'aide aux sans-abris a augmenté à Los Angeles et plusieurs études récentes ont confirmé la crise du logement dans notre région», où les loyers flambent, a commenté Peter Lynn, directeur général du LAHSA.

«L'absence d'augmentation du nombre d'anciens combattants sans-abris montre l'impact positif de la hausse des subventions fédérales et locales pour les loger, mais montre de sérieux défis alors que toujours plus de nouveaux anciens combattants se retrouvent sans-abris.

Le maire de Los Angeles Eric Garcetti, cité dans le communiqué du LAHSA, a souligné que la Cité des Anges loge de façon «permanente plus de 3700 anciens combattants sans-abris», mais ce recensement montre que «nous devons faire plus pour mettre fin» au phénomène de l'itinérance.

«Pour empêcher d'autres personnes» de se retrouver à la rue, «je propose d'augmenter le salaire minimum ainsi que les services et les logements destinés aux habitants les plus vulnérables de Los Angeles», a ajouté M. Garcetti.

Dans son communiqué, le LAHSA rappelle que «la Californie a été l'un des États américains les plus durement touchés par la récession économique» qui a sévi de fin 2007 à 2009, et qui a causé un fort chômage et beaucoup de pertes d'emploi.