Le FBI a fourni une aide logistique à la famille de Warren Weinstein, un otage américain d'Al-Qaïda tué par erreur par les États-Unis, lorsqu'elle a décidé de son propre chef de payer une rançon, a révélé le Wall Street Journal mercredi.

En public et en privé, les États-Unis se disent fermement opposés à tout versement de rançon pour obtenir la libération d'otages.

Dans le cas de Warren Weinstein, un humanitaire américain enlevé au Pakistan en 2011 et détenu par Al-Qaïda, sa famille est parvenue en 2012 «à lever (une rançon) de 250 000 dollars auprès de sources privées», rapporte le Wall Street Journal (WSJ) qui s'appuie sur le témoignage de responsables américains qui s'exprimaient sous couvert d'anonymat.

Dès lors, la police fédérale américaine «a soumis un intermédiaire pakistanais que la famille comptait utiliser pour transporter l'argent à un examen minutieux et a fourni des renseignements pour faciliter l'échange», selon le journal. «Renseignements pris, le FBI a indiqué à la famille que l'intermédiaire semblait légitime et qu'il ne faisait pas partie d'une arnaque pour voler l'argent de la famille».

Les agents du FBI impliqués dans l'opération n'ont pas directement autorisé le paiement de la rançon et «n'ont donc pas violé la politique américaine en matière d'otages», explique encore le WSJ.

Le versement de la rançon a été effectué en juin 2012, d'après le quotidien, mais n'a rien donné.

Warren Weinstein, 73 ans, a été tué en janvier par erreur à la frontière pakistano-afghane dans une opération américaine, en même temps que Giovanni Lo Porto, un humanitaire italien.