Les services secrets, chargés de la protection du président américain, ont ouvert une enquête visant deux de ses membres soupçonnés d'avoir, après une soirée arrosée, heurté en voiture des barrières de sécurité installées devant la Maison-Blanche, selon le Washington Post.

Les agents qui étaient présents devant le bâtiment le soir de l'indicent, le 4 mars, ont voulu arrêter leurs collègues qui étaient au volant d'une voiture de fonction et leur faire passer un test pour mesurer leur taux d'alcoolémie, affirme le quotidien. Leur supérieur hiérarchique leur a cependant ordonné de les laisser rentrer chez eux, selon la même source.

Le porte-parole du Secret Service, Brian Leary, a confirmé au Washington Post qu'une enquête avait été ouverte, précisant qu'elle serait confiée à l'inspecteur général du ministère de la Sécurité intérieure (DHS). Il n'a donné aucune indication sur la nature des faits reprochés aux deux hommes, dont l'un est un responsable de l'équipe spécifiquement chargée de protéger M. Obama.

Sollicité par l'AFP, M. Leary n'était pas joignable mercredi soir.

Après une série d'incidents qui ont éclaboussé cette unité d'élite de quelque 6500 hommes et femmes, le président Barack Obama a nommé, mi-février, un nouveau directeur à sa tête, Joseph Clancy.

Devant le Congrès, ce dernier a reconnu que les services secrets avaient «failli à sa réputation», promettant des changements en profondeur.

Déjà ternie ces dernières années par des scandales liés à la prostitution et à l'alcool, l'image des prestigieux services secrets a été sérieusement écornée à l'automne dernier lorsqu'un homme muni d'un couteau a réussi à escalader la grille qui entoure les jardins de la Maison-Blanche, parcourir plusieurs dizaines de mètres en courant et entrer dans un salon de réception avant d'être interpellé.

Le panel d'experts mis en place après cet incident a en particulier recommandé de surélever sans attendre les grilles. L'exécutif affiche sa détermination à trouver un équilibre entre «la priorité numéro un», la protection du président, et la volonté de ne pas faire de ce symbole de la démocratie américaine une forteresse invisible.