Le secrétaire d'État John Kerry a nommé lundi un émissaire pour les droits des homosexuels dans le monde, l'une des priorités de l'administration américaine qui ne se prononce toutefois pas sur le mariage homosexuel dans d'autres pays.

La nomination à venir de ce nouvel «envoyé spécial pour les droits humains des personnes LGBT» (lesbiennes, gais, bisexuelles, transgenres) avait été dévoilée début février par le département d'État, précisant à l'époque qu'il s'agirait d'un «fonctionnaire ouvertement gai».

Mais son nom n'était pas connu.

John Kerry a désigné dans un communiqué le diplomate Randy Berry, qui a été en poste au Népal, en Nouvelle-Zélande, en Ouganda, au Bangladesh, en Egypte ou en Afrique du Sud et encore aux Pays-Bas.

Cet émissaire va permettre de «faire progresser vers un monde sans violence et sans discrimination contre les personnes LGBT», a assuré M. Kerry.

Il a réaffirmé que «les droits humains des personnes LGBT sont au fondement de notre engagement sur les droits de l'homme dans le monde, le coeur et la conscience de notre diplomatie».

Cette question était déjà prioritaire au département d'État du temps de la secrétaire d'État Hillary Clinton (2009-2013).

L'administration du président Barack Obama est de fait extrêmement sensible sur le dossier des droits de l'homme et notamment sur ceux des personnes homosexuelles, dénonçant systématiquement les abus ou la répression dans des pays d'Afrique par exemple.

En revanche, par principe, Washington ne prend jamais position sur la question du mariage entre personnes du même sexe dans d'autres pays.

Aux États-Unis, les couples de même sexe peuvent légalement se marier dans 37 États sur 50 (plus la capitale Washington) et la Cour suprême doit décider en juin si le mariage est un droit constitutionnel pour tous les couples, quelle que soit leur orientation sexuelle.