La tension régnait vendredi dans une petite ville américaine du nord-ouest qui a connu des manifestations -- et des protestations de Mexico -- après la mort d'immigré mexicain sans-abri tué par la police, sur laquelle il lançait des cailloux.

L'incident, qui s'est déroulé mardi à Pasco, dans l'État de Washington, survient après une série de bavures commises par des policiers blancs contre des Noirs aux États-Unis et qui ont déclenché des manifestations à travers le pays.

«Nous ne voulons pas d'un autre Ferguson ici à Pasco», a indiqué le médecin légiste Dan Blasdel, dans un entretien au Seattle Times, en référence à la ville du comté de St. Louis où le meurtre cet été de Michael Brown, un jeune Noir non armé tué par un policier blanc avait provoqué de violentes manifestations.

La mort du sans domicile fixe mexicain est survenue mardi dans la petite ville située à quelque 350 kilomètres au sud-est de Seattle, quand la police locale a répondu aux jets de cailloux d'Antonio Zambrano-Montes.

Une vidéo amateur montre trois policiers pointer leurs armes vers l'homme après l'avoir pourchassé sur un carrefour.

Les policiers ont dit avoir tenté de l'immobiliser avec un Taser, mais qu'Antonio Zambrano-Montes continuait à les attaquer malgré les électrochocs.

Cependant, dans la vidéo, la victime semble lever les mains en fuyant, quelques secondes avant qu'il ne se fasse tirer dessus.

Mercredi, Mexico a «condamné le meurtre du mexicain Antonio Zambrano, une conséquence de l'utilisation de force létale par les forces de l'ordre».

M. Blasdel, le médecin légiste du comté de Franklin, envisage de demander une enquête pour déterminer les circonstances de la mort, indique le Seattle Times

Dans l'éventualité d'une telle enquête, un jury serait chargé d'examiner la preuve et devrait décider si l'usage de la force létale était justifié, précise le quotidien.

Le gouverneur de l'État de Washington, Jay Inslee, a indiqué jeudi que son administration était en contact avec celle de la ville de Pasco pour étudier la nécessité d'une enquête plus fouillée sur la fusillade.

«Nous irons au fond de cette affaire afin d'en comprendre les circonstances», a-t-il déclaré.