La convention d'investiture du prochain candidat républicain à la présidentielle américaine a été avancée de plus d'un mois, à la semaine du 18 juillet 2016, a annoncé mercredi le parti républicain, décidé à ne pas reproduire les erreurs de 2012.

Le comité national républicain (RNC) a annoncé dans un communiqué que la convention, à Cleveland dans l'État stratégique de l'Ohio, commencerait le 18 juillet 2016, alors que traditionnellement ces conventions se tenaient à la fin du mois d'août ou au début du mois de septembre. Les conventions durent généralement du lundi au jeudi.

Mais les républicains avaient prévenu après leur défaite de 2012 qu'ils entendaient accélérer le processus d'investiture, afin de donner plus de temps à leur candidat pour faire campagne contre le candidat démocrate. L'élection présidentielle aura lieu le 8 novembre 2016.

«La convention aura lieu beaucoup plus tôt que lors des précédentes élections, ce qui donnera accès aux fonds de la campagne générale plus tôt qu'auparavant, afin de donner un avantage fort à notre candidat», a déclaré Reince Priebus, le président du parti.

Le vainqueur des primaires est souvent connu avant le début de l'été, mais selon les règles électorales, il n'a pas le droit de dépenser les fonds levés pour la «campagne générale» avant son investiture officielle, ce qui ne lui laissait qu'un peu plus de deux mois.

En 2012, l'investiture de Mitt Romney s'était révélée très éprouvante pour le candidat, mais aussi pour le parti. Les primaires dans les 50 États avaient duré de janvier à juin 2012, exposant les profondes fractures internes au parti.

L'année prochaine, le but affiché est de réduire à environ trois ou quatre mois la durée des primaires, de février à avril ou mai 2016, afin de consacrer la majeure partie des ressources électorales à combattre le futur candidat démocrate.

Dans le même esprit, le parti entend réduire le nombre de débats présidentiels; en 2012, 23 avaient été organisés par les chaînes de télévision américaines, un nombre jugé excessif par les candidats, mais qui se retrouvaient contraints de participer dès lors que leurs adversaires acceptaient.