Le président américain Barack Obama a signalé qu'il n'hésiterait pas à apposer son veto présidentiel si les républicains choisissaient d'abroger certaines de ses politiques - notamment en santé et en environnement.

Depuis sa nomination en tant que président, en 2009, M. Obama n'a utilisé ce pouvoir que dans deux cas de moindre importance. Or, il compte intervenir davantage, maintenant que les républicains contrôlent les deux chambres du Congrès.

Dans une entrevue accordée à la station de radio NPR, diffusée lundi, il a précisé qu'il voulait défendre les «avancées» dans les domaines de la santé et de l'environnement.

Cette remarque donne le ton entre le président démocrate et les républicains, déterminés à faire avorter certaines lois chères à M. Obama entre autres sur l'immigration, les changements climatiques et les soins de santé.

Pour renverser le veto présidentiel, les républicains devraient obtenir l'appui des deux tiers des élus de la Chambre des représentants et du Sénat.

Le président est toutefois optimiste sur la possibilité d'arriver à certains compromis, tout comme le prochain chef de la majorité au Sénat, le républicain Mitch McConnell.

«Des lois appuyées par les deux partis seront adoptées et arriveront sur le bureau du président. Nous aurons à choisir entre l'idéologie et la création d'emploi pour la classe moyenne. Nous pouvons faire beaucoup ensemble», a remarqué M. McConnell.

Les deux partis pourraient s'entendre entre autres sur une réforme des impôts et sur des accords commerciaux internationaux.

En revanche, les négociations risquent d'être ardues sur la construction de l'oléoduc canadien Keystone XL, sur les réglementations de l'Agence américaine de protection de l'environnement et sur les mesures décrétées par le président en immigration.

M. Obama s'est aussi dit «frustré» des résultats décevants de son parti aux élections de mi-mandat, en novembre dernier.

«Nous avions un bon bilan au Congrès et je ne crois pas que nous - moi-même et le Parti démocrate - l'avons assez mis en valeur. Par conséquent, il y a eu un taux de participation très bas et nous avons eu de mauvais résultats», a-t-il conclu.

L'entrevue à NPR a été enregistrée avant que le président ne se rende à Hawaï, où il est en vacances avec sa famille depuis le 19 décembre dernier.