La police de New York a augmenté ses mesures de sécurité dans certains commissariats et a effectué au moins quatre arrestations à la suite de menaces depuis que deux agents ont été abattus le week-end dernier, et le maire a promis mercredi de protéger les policiers.

Les agents des services d'urgence ont fourni de la protection additionnelle à deux commissariats de Brooklyn, là où ils sont en poste depuis mardi. La police a indiqué mercredi qu'elle demeurait vigilante alors qu'elle enquête sur les origines des menaces. Elle a refusé d'entrer dans les détails de ces menaces.

Pendant ce temps, un jeune homme de 18 ans fait face à des accusations de menaces terroristes après que les autorités eurent indiqué qu'il avait publié des photos et des messages menaçants sur Internet samedi, quelques heures seulement après l'assassinat des agents Wenjian Liu et Rafael Ramos par un tireur qui avait dévoilé ses plans sur les réseaux sociaux.

Devon Coley a publié une photo samedi soir sur sa page Facebook dans laquelle on aperçoit un homme armé tirant sur une voiture de patrouille, des symboles représentants un fusil pointant la tête d'un officier et un sous-titre avec le numéro de son poste de police et le mot «suivant», selon les documents de la cour.

Son avocat, Daniel Ades, a déclaré mercredi que les lois antiterroristes de l'État avaient mal été appliquées.

«Personne n'encourage des menaces contre la police, mais même si ceci est prouvé, ce n'est pas un crime», a-t-il dit en ajoutant que la loi requiert «un niveau raisonnable de peur» et qu'une menace ait pour objectif d'influencer le gouvernement ou d'intimider le public.

Les procureurs souhaitaient la mise en place d'une caution de 250 000 $ US pour M. Coley, qui faisait déjà face à d'autres accusations qui ne sont pas liées à cet incident, dont une de possession d'une arme à feu, selon le New York Post. Les documents de la cour indiquent que le juge l'a libéré sans caution pour les accusations de menaces.

Les dirigeants ont indiqué qu'ils avaient filtré des centaines de publications en ligne et des appels sur les lignes d'urgence, ce qui a mené à l'ouverture d'une quarantaine d'enquêtes. Environ la moitié ont été fermées ou transférées à d'autres départements.

La police a mentionné qu'un homme de 52 ans a été arrêté pour être entré dans un commissariat de Manhattan et avoir déclaré: «si je te frappe au visage, combien de temps derrière les barreaux vais-je passer?». Il a ensuite refusé de quitter les lieux.

De plus, deux résidents de Staten Island ont été arrêtés mardi lors d'incidents séparés. Un enfant de 16 ans a été arrêté pour avoir fait des menaces terroristes et un homme de 46 ans a été accusé d'avoir diffusé de fausses informations.

Le maire de New York, Bill de Blasio, a dénoncé les différentes menaces mercredi et a dit que la ville «allait protéger ses hommes et ses femmes qui nous protègent».

«La Ville de New York appuie ses policiers dans ces temps de tragédie, comme nous le faisons tous les jours, et notre ville ne se laissera pas intimider par ceux qui diffusent des messages haineux et violents», a-t-il déclaré par voie de communiqué.