Beverly Johnson, une nouvelle accusatrice de Bill Cosby, est sortie de l'ombre jeudi, en publiant une tribune dans laquelle elle raconte comment le célèbre comédien américain l'aurait droguée pour tenter d'abuser d'elle.

Comme une vingtaine de femmes avant elle, Beverly Johnson, une jeune mannequin qui essayait de faire ses preuves dans le milieu du cinéma dans les années 1980, avait rencontré la star de télévision dans l'espoir d'obtenir son aide.

"Imaginez ma joie dans le milieu des années 1980 quand un agent m'a appelée pour me dire que Bill Cosby voulait que j'auditionne pour un rôle dans le Cosby Show", la série télévisée qui porte son nom, écrit le top-model afro-américain, comme Bill Cosby, dans Vanity Fair daté de jeudi.

Elle explique qu'après l'avoir rencontré et reçu son apparent soutien alors qu'elle traversait un divorce difficile et lui avoir présenté sa fillette, Bill Cosby l'avait droguée en l'encourageant à boire un cappuccino confectionné avec un percolateur de sa maison.

"J'ai commencé à avoir le tournis, je n'arrivais plus à articuler et la pièce s'est mise à tourner sans arrêt", écrit-elle. "Vous êtes un vrai enfoiré. C'est exactement ce que je lui ai crié alors qu'il était là, à me tenir (par la taille), s'attendant à ce que je me plie à ses quatre volontés. Rapidement, je l'ai encore appelé plusieurs fois +espèce d'enfoiré+", dit-elle, précisant qu'elle espérait lui faire comprendre qu'elle était consciente de la situation.

"A la cinquième fois, je peux vous dire que je l'ai vraiment énervé", ajoute la jeune femme qui dit se souvenir de la colère de l'acteur et, dans un brouillard, avoir été traînée dans les escaliers et jetée dans un taxi.

Beverly Johnson explique avoir longtemps "gardé le secret" pensant que "cela ne lui était arrivé qu'à (elle) et en être d'une certaine façon responsable". Elle ajoute avoir décidé de ne sortir de l'ombre qu'après avoir entendu "tant de femmes partager des récits similaires".

Une vingtaine de femmes accusent ainsi Bill Cosby de les avoir droguées, puis violées ou agressées sexuellement. Mais dans la quasi-totalité des cas, il y a prescription.

Tamara Green, une Californienne, a annoncé mercredi avoir porté plainte pour diffamation, une manière détournée de faire entendre sa voix et de laver son nom après avoir été traitée de menteuse par la star de télévision.

Son avocat Joseph Cammarata, qui espère du coup que les allégations de viol seront examinées, a annoncé que d'autres accusatrices pourraient bientôt rejoindre cette plainte déposée dans le Massachusetts.