Barack Obama a repoussé du revers de la main les critiques suggérant qu'il aurait abusé de son pouvoir en décidant d'agir unilatéralement pour éviter à des millions d'immigrants illégaux de faire face à la déportation.

Il a expliqué, dans le cadre d'une entrevue diffusée à l'échelle nationale dimanche, qu'il ne représente pas une exception à la règle puisque, selon lui, les présidents américains ont toujours eu recours à leur pouvoir discrétionnaire.

Il a ajouté qu'il lui apparaissait important de prioriser les déportations des criminels et de ceux qui viennent à peine de mettre les pieds aux États-Unis.

M. Obama a, ensuite, insisté sur l'importance de faire preuve de clémence à l'égard des étrangers qui sont au pays depuis au moins cinq ans et qui ont, dans certains cas, des enfants ayant la citoyenneté américaine.

Lors de son entretien présenté dans le cadre de l'émission This Week sur les ondes du réseau ABC, il a répliqué aux commentaires acerbes émis par le président de la Chambre des représentants des États-Unis, John Boehner.

Il a lancé que si M. Boehner n'est pas satisfait de ses propositions en matière d'immigration, il n'avait qu'à encourager l'adoption d'un projet de loi.

Par le passé, les républicains présents à la Chambre des représentants ont refusé d'aller de l'avant avec un projet de loi bipartisan que le Sénat avait endossé en juin 2013 ou encore de carrément proposer une autre législation.

La semaine dernière, John Boehner a accusé Barack Obama «d'entacher la présidence» avec son comportement.