Barack Obama a estimé samedi que l'annonce commune cette semaine par les États-Unis et la Chine de nouveaux objectifs sur les émissions de gaz à effet de serre montrait qu'il était possible de conclure un accord mondial sur le climat.

«Si la Chine et les États-Unis peuvent se mettre d'accord là-dessus, alors le monde peut trouver un accord», a déclaré le président américain lors d'un discours de Brisbane, en marge du sommet du G20.

«La Chine a pris des engagements pour la première fois, c'est une étape historique», a-t-il souligné, évoquant l'engagement du premier émetteur mondial de gaz à effet de serre de fixer une date - «autour de 2030» -  à partir de laquelle ses émissions cesseront d'augmenter.

Lors de cette annonce mercredi à Pékin par M. Obama et son homologue chinois Xi Jinping, les États-Unis se sont de leur côté engagés à réduire de 26%-28% leurs émissions d'ici à 2025 par rapport à 2005.

M. Obama a par ailleurs annoncé une contribution américaine de trois milliards de dollars au fonds vert de l'ONU pour le climat, qui vise à aider les pays en développement à s'adapter aux effets du réchauffement de la planète.

Si plusieurs pays ont déjà annoncé leurs contributions - un milliard pour la France - le Royaume-Uni, le Japon, l'Australie ou encore le Canada n'ont pas encore abattu leurs cartes.

«Aucun pays n'est à l'abri (des impacts du changement climatique), tous les pays doivent prendre leurs responsabilités», a martelé M. Obama.

Le constat de la communauté scientifique est sans appel: les efforts actuels sont insuffisants pour limiter la hausse de la température mondiale à +2°C, objectif que s'est fixé la communauté internationale pour éviter un emballement catastrophique des dérèglements climatiques.