La missionnaire américaine Nancy Writebol, infectée par le virus Ebola en Afrique, sera rapatriée par avion sanitaire aux États-Unis mardi, a indiqué lundi l'organisation caritative SIM pour qui elle travaille.

Le Dr Kent Brantly, l'autre Américain contaminé par le virus Ebola au Liberia, où il travaillait avec Nancy Writebol, était arrivé sur le sol américain samedi, transporté par le même avion sanitaire qui ramènera Mme Writebol.

«Nous sommes si heureux et encouragés d'entendre que l'état de santé de Nancy reste stationnaire et qu'elle sera bientôt parmi nous», a déclaré Bruce Johnson, président de SIM USA.

«Son mari m'a dit dimanche que son appétit s'améliorait et qu'elle avait demandé l'un de ses plats préférés, à savoir la soupe de pommes de terre libérienne, ainsi que du café», a-t-il précisé dans un communiqué.

L'avion sanitaire privé se posera comme samedi sur la base aérienne de Dobbins, près d'Atlanta (Géorgie, sud-est). Mme Writebol sera ensuite acheminée par ambulance à l'hôpital de l'Université Emory, où se trouve déjà le Dr Brantly.

Cet hôpital est équipé d'une unité spéciale de mise en quarantaine de ces malades infectés par des agents pathogènes dangereux et peut prodiguer des soins spécialisés. Il s'agit de l'un des quatre établissements hospitaliers aux États-Unis dotés de ce type d'installations.

L'état de santé du Dr Brantly «paraît s'être amélioré», avait indiqué dimanche le Dr Tom Frieden, directeur des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC), jugeant cette évolution «encourageante».

Le Dr Brantly, 33 ans, dont l'état était encore jugé stable mais grave vendredi, est sorti de l'ambulance en marchant samedi à son arrivée à l'hôpital de l'Université Emory, enveloppé dans une épaisse combinaison et aidé par une autre personne également protégée qui l'a guidé jusqu'à l'entrée du bâtiment.

Le Dr Brandy travaille pour l'organisation caritative Samaritan's Purse au Liberia avec Nancy Writebol, membre de l'association SIM. Le Liberia est un des trois pays avec la Sierra Leone et la Guinée à faire face à une épidémie d'une ampleur sans précédent d'Ebola, responsable de 887 morts sur les quelque 1.603 cas d'infection depuis mars selon le dernier bilan de l'Organisation Mondiale de la Santé publié lundi, qui prend en compte les chiffres au 1er août.

Le précédent décompte de l'OMS faisait état de 729 morts parmi 1323 personnes infectées depuis le début de cette épidémie d'une ampleur sans précédent depuis l'apparition du virus Ebola en 1976.

Les autorités sanitaires américaines soulignent que le virus Ebola, responsable d'un taux de mortalité allant de 60 à 90%, ne se transmet pas aisément, seulement par contact direct avec des fluides corporels comme le sang, la sueur ou la salive.