Le plus important sénateur républicain des États-Unis a lancé un appel senti au Myanmar afin que ce pays asiatique amende sa Constitution pour permettre à la leader de l'opposition Aung San Suu Kyi de se présenter à la présidence, et pour que l'armée se soumette au pouvoir civil.

Depuis plusieurs années, le sénateur Mitch McConnell est la voix la plus puissante du Congrès américain sur la question du Myanmar. Longtemps détracteur de l'ancienne junte au pouvoir, il appuie ouvertement un gouvernement national s'éloignant du pouvoir militaire.

Mais M. McConnell a déclaré jeudi devant le Sénat que les réformes semblaient s'être enlisées, remettant en question l'engagement du pays envers la démocratie.

Selon lui, l'incapacité d'amender une disposition constitutionnelle interdisant la candidature présidentielle de gens qui, comme Mme Suu Kyi, ont des proches immédiats ayant une nationalité étrangère «jetterait le doute» sur la légitimité des élections nationales prévues à la fin de 2015.