Le président des États-Unis, Barack Obama, est en partie responsable de l'agitation qui secoue le Moyen-Orient parce qu'il n'a pas su parler avec vigueur et fermeté au nom d'Israël, au point où ce pays ne croit plus avoir le soutien entier des États-Unis à cause de lui.

C'est du moins l'opinion qu'a exprimée le gouverneur républicain de l'État du New Jersey, Chris Christie, alors qu'il participait à une rencontre de la National Governors Association, samedi.

Les propos de M. Christie ont été émis au moment où Israël a ciblé des institutions civiles soupçonnées d'entretenir des liens avec le Hamas, et annoncé qu'il accentuerait ses bombardements dans le nord de la bande de Gaza. Israël dit agir en réaction à des tirs de roquette du Hamas.

M. Christie, qui envisage de soumettre sa candidature à l'investiture républicaine en vue des élections présidentielles de 2016, a fait allusion aux gestes de violence provoqués par les décès de trois adolescents israéliens, et déclaré que des organisations comme le Hamas «doivent être mises au pas, et mises au pas avec fermeté».

Selon M. Christie, M. Obama n'a pas fait preuve de fermeté durant son règne à la présidence.

Il a répété le sentiment selon lequel Israël n'est plus sûr de pouvoir compter sur l'appui des États-Unis, comme par le passé.

«Et selon moi, il s'agit d'un échec clair et net de cette présidence. Et je pense que l'agitation que vous voyez au Moyen-Orient vient en partie - pas complètement, mais en partie - du fait que ce président n'a pas agi de façon décisive et constante.»

Bien que M. Christie possède une expérience limitée en matière de politique étrangère, le gouverneur s'est prononcé de façon plus énergique sur les questions liées aux affaires internationales, au cours des derniers mois.

Lorsque M. Obama a discuté avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou plus tôt cette semaine, la Maison-Blanche a affirmé que le président avait condamné les attaques à la roquette et ajouté qu'Israël avait le droit de se défendre. M. Obama avait aussi pressé les deux parties d'éviter une escalade de la crise, et avait offert que les États-Unis négocient un cessez-le-feu, avait annoncé la Maison-Blanche, dans un communiqué.