Des pirates informatiques chinois sont parvenus à pénétrer dans des fichiers de l'administration américaine dans lesquels étaient recensées les informations personnelles de tous les fonctionnaires fédéraux, a rapporté jeudi le New York Times, ce que des responsables américains ont ensuite implicitement confirmé.

Mais les informations personnelles n'ont pas été compromises, ont assuré des responsables américains.

L'Office of Personnel Management, le ministère américain qui gère les fonctionnaires fédéraux, et le département de la Sécurité intérieure ont tenté de remédier à l'éventuelle intrusion dès qu'ils en ont eu connaissance, a précisé la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki, qui a refusé toutefois de confirmer directement les informations du New York Times.

«Nous n'avons aucune raison de croire que des informations personnellement identifiables aient été compromises», a ajouté Mme Psaki.

Le porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest, a assuré de son côté que le gouvernement avait répondu à l'intrusion. «Nous avons des systèmes en place pour traiter ce genre de menaces et d'intrusions, et je sais que ces systèmes ont réagi à cet incident», a-t-il dit.

Les pirates ont agi en mars et se sont intéressés aux dossiers de dizaines de milliers de personnes qui postulaient pour obtenir des accréditations de sécurité, affirme le quotidien, citant des responsables américains anonymes.

Cette révélation est tombée au moment où le secrétaire d'État américain John Kerry se trouvait en Chine, où il a qualifié le piratage informatique de «douche froide» pour l'économie.

Dans cette nouvelle affaire de piratage, les intrus ont réussi à accéder à des informations contenues dans les ordinateurs de l'OPM avant d'être bloqués.

Le journal précise que les responsables ne savent pas à quel point les systèmes ont été violés. Les fichiers contenaient les contacts étrangers, les précédents emplois et des informations personnelles concernant l'éventuelle consommation de drogue, par exemple, des postulants aux accréditations, détaille le journal.

Selon un responsable américain, l'intrusion a pu être identifiée comme provenant de Chine mais il n'était pas clairement établi que les pirates travaillaient pour le gouvernement chinois.

Des pirates tentent quasiment tous les jours de forcer les ordinateurs de l'administration américaine mais peu y parviennent. Cette affaire est différente car pour une fois, une brèche a été ouverte, souligne le quotidien.