Les supermarchés américains Target, dont le logo rouge et blanc ressemble à une cible, a demandé à ses clients de ne plus entrer dans ses magasins avec des armes à feu, même si leur port est largement autorisé aux États-Unis.

Target «demande respectueusement» à ses clients de ne pas venir avec des armes dans ses 1800 magasins, «afin de créer une atmosphère de sécurité et d'accueil pour les clients et les membres du personnel».

Il s'agit du plus grand distributeur américain à tenter de bannir les armes à feu de ses magasins.

Alors que 44 sur 50 États américains autorisent le port d'armes, le directeur général par intérim de Target, John Mulligan, a expliqué dans un communiqué que Target s'efforçait de se conformer aux lois locales.

«Mais à partir d'aujourd'hui, nous demandons aussi respectueusement à nos clients de ne pas apporter d'armes chez Target, même là où c'est autorisé par la loi», a-t-il affirmé.

«Nous suivons avec attention les subtilités de ce débat et respectons la protection des droits de chacun», a-t-il expliqué. «C'est un sujet compliqué, mais il s'agit d'une position simple: apporter des armes chez Target crée une atmosphère qui contredit celle des courses en famille et celle de (notre) expérience au travail».

Target ne précise pas cependant ce qu'il compte faire vis-à-vis des clients qui se présenteraient avec des armes dans ses magasins.

La circulation des armes à feu aux États-Unis est devenu un sujet croissant d'inquiétude après de récentes fusillades meurtrières dans des lieux publics (pizzeria, Walmart, écoles...).

Le président Barack Obama avait appelé au début de juin les Américains à un «examen de conscience» sur les armes à feu, dont le Congrès peine à contrôler la circulation, sous la pression du puissant lobby NRA, qui s'oppose à tout contrôle au nom du port d'armes autorisé par le Deuxième amendement de la Constitution et de la légitime défense.