Washington envisage d'envoyer 100 membres des forces spéciales à Bagdad pour conseiller l'armée irakienne, confrontée à l'avancée de jihadistes sunnites, mais ne prévoirait pas de frappes aériennes à ce stade, a indiqué jeudi à l'AFP un responsable américain.

Le président des États-Unis Barack Obama, qui doit s'exprimer en début d'après-midi sur la crise irakienne, «penche» pour une action limitée qui «intégrerait» ces commandos aux forces irakiennes pour les aider face à la poussée des jihadistes.

La Maison-Blanche a indiqué mercredi que le président n'excluait aucune option à l'exception de celle consistant à «renvoyer des troupes américaines au combat en Irak». La présence de forces spéciales au sol serait donc limitée à un rôle de conseil et d'assistance aux forces irakiennes.

Cette présence pourrait également servir le cas échéant à renforcer la sécurité de l'ambassade américaine à Bagdad, selon ce responsable s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

À ce stade, des frappes aériennes ne semblent pas figurer parmi l'éventail des actions retenues par Washington, mais par leur présence même, ces soldats des forces spéciales pourraient faciliter d'éventuels appuis aériens le cas échéant, selon un second responsable s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

Ces 100 membres des forces spéciales de l'armée de Terre - vraisemblablement des Bérets verts ou des membres de la Delta Force - ne font pas partie des 275 militaires envoyés en Irak et dans la région pour être prêts à protéger l'ambassade américaine.