La Cour suprême des États-Unis a donné son aval mardi aux deux premières exécutions prévues dans le pays depuis celle en Oklahoma il y a sept semaines, qui avait été anormalement longue et fait subir d'apparentes souffrances au condamné.

Aucune exécution n'a eu lieu dans le pays depuis le 29 avril, quand Clayton Lockett avait péri 43 minutes après l'injection d'un nouveau cocktail létal en Oklahoma, contre une dizaine de minutes habituellement.La haute Cour a successivement rejeté les ultimes recours de Marcus Wellons, meurtrier d'une adolescente en Géorgie, et de John Winfield, condamné à mort pour le meurtre de deux femmes dans le Missouri, a-t-on appris auprès d'un porte-parole.

Les exécutions par injection létale des deux hommes étaient respectivement prévues d'une minute à l'autre en Géorgie, et à 00h00 locales mercredi au Missouri.

Dans cet État du Midwest, le gouverneur était encore appelé à se prononcer sur une demande du condamné à mort présenté comme un prisonnier modèle, qui veut voir sa peine commuée.

Si elles ont lieu, ces deux exécutions seront les premières dans le pays en sept semaines, les injections létales de cinq condamnés ayant été reportées.

En Oklahoma, l'autopsie a montré que le personnel en charge de l'exécution n'avait pas réussi à poser l'intraveineuse et, après plusieurs essais infructueux, avait perforé la veine fémorale.

Dans ses ultimes recours, Marcus Wellons avait contesté la loi de la Géorgie qui garde secrète l'intégralité de la procédure d'injection létale et protège l'identité des fabricants et des fournisseurs des produits.

Il dénonçait la provenance, apparemment d'un préparateur en pharmacie non homologué, de l'anesthésiant pentobarbital qui doit être utilisé mais aussi l'absence de qualification des personnels chargés de l'exécution.

Il estimait que cette «loi du secret» lui ferait courir «un risque substantiel de douleurs significatives» comme lors de l'exécution de l'Oklahoma, en violation de la Constitution.

Marcus Wellons, 58 ans, a été condamné à mort pour le meurtre en 1989 d'une adolescente de 15 ans, voisine et amie proche du fils de sa compagne. Cet Afro-Américain l'avait enlevée alors qu'elle se rendait à l'école, avant de la violer et de l'étrangler avec un fil de téléphone, puis d'en camoufler le corps nu et scarifié dans une zone boisée à proximité.

John Winfield, 43 ans, également noir, avait quant à lui tiré sur son ancienne compagne qu'il avait rendue aveugle, et mortellement blessé la soeur et une amie de celle-ci lors d'une descente apparemment motivée par la jalousie.

En Géorgie, un juge fédéral a refusé lundi le report de l'exécution de Marcus Wellons, 58 ans, mais ses avocats ont prévu de faire appel, arguant de cette loi de Géorgie qui protège l'identité des fabricants et des fournisseurs des produits d'injection.

Marcus Wellons a été condamné à mort pour le meurtre en 1989 d'une adolescente de 15 ans, voisine et proche copine du fils de sa compagne. Il l'avait enlevée alors qu'elle se rendait à l'école, violée et étranglée avec un fil de téléphone, avant d'en camoufler le corps nu et scarifié, dans une zone boisée à proximité.

PHOTO ARCHIVES AP/DÉPARTEMENT DE LA JUSTICE DE LA GÉORGIE

Marcus Wellons a été condamné à mort pour le meurtre en 1989 d'une adolescente de 15 ans.