Les riverains du village dévasté par un glissement de terrain près de Seattle, qui a fait 24 morts selon un bilan provisoire, «connaissaient les risques», ont assuré mercredi les services de secours.

La communauté rurale d'Oso, à une centaine de kilomètres au nord-est de Seattle (État de Washington, nord-ouest), avait déjà été victime d'un glissement de terrain en 2006. «Plusieurs millions de dollars» de travaux d'aménagement avaient alors été effectués, a déclaré à la presse John Pennington, chef des services de secours du comté de Snohomish.

Quatre jours après la catastrophe, qui a réduit Oso à un amoncellement de boue, de débris et d'arbres déracinés, M. Pennington a réaffirmé que ses services ont fait «tout ce qu'ils ont pu» pour sécuriser la zone, «très propice aux glissements de terrain» et aux inondations.

Samedi, un pan entier d'une colline surplombant Oso s'est détaché et s'est précipité dans une rivière voisine, entraînant une coulée de boue qui a tout détruit sur son passage.

La rivière en question, la Stillaguamish, avait fait l'objet de nombreux travaux d'aménagement après l'accident de 2006 et, malgré «de nombreuses inondations», «les gens se sentaient en sécurité. Mais ils connaissaient les risques», a assuré M. Pennington.

Il a également rappelé qu'après les fortes pluies de l'hiver, ses services avaient alerté à plusieurs reprises les riverains. «On a fait ce qu'on a pu (...). Mais parfois, des catastrophes comme celles-là arrivent», a-t-il dit.

Mardi, il avait précisé qu'un petit séisme de magnitude 1,1 s'était produit le 10 mars à une centaine de mètres du glissement de terrain, sans savoir dans l'immédiat si les deux événements étaient liés.

Le bilan provisoire de 24 morts et 176 disparus n'a pas changé pendant la nuit, mais sera révisé mercredi dans la journée, a assuré M. Pennington.

Seize corps ont été retirés du bourbier, les deux derniers mardi, et «nous pensons en avoir identifié huit de plus», a-t-il précisé, confirmant une information des pompiers communiquée mardi soir.