Le sénateur Rand Paul, qui se définit comme républicain et libertaire, a remporté samedi une consultation symbolique organisée lors de la grande conférence du mouvement conservateur américain (CPAC) pour départager les éventuels prétendants républicains à la Maison-Blanche en 2016.

Rand Paul, 51 ans, a recueilli 31% des voix sur les 2459 bulletins déposés de mercredi à samedi par les sympathisants réunis près de Washington, sur 25 candidats, ont annoncé les organisateurs. Rand Paul, dont le père Ron s'est présenté trois fois aux primaires présidentielles du parti républicain, dispose d'une base de jeunes partisans très motivés, dont beaucoup portaient des T-shirts à son effigie.

En 2013, il avait aussi remporté la consultation, sur cet échantillon non-représentatif de militants, traditionnellement plus conservateurs que le reste des électeurs républicains.

Le sénateur Ted Cruz, 43 ans, un chirurgien très impliqué dans le mouvement, Ben Carson, et le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, 51 ans,  sont arrivés en deuxième, troisième et quatrième place.

Aucun candidat ne s'est encore déclaré pour la course des primaires républicaines, qui commenceront en février 2016 avec les élections dans les États de l'Iowa et du New Hampshire.

Mais près d'une dizaine de personnalités réfléchissent à haute voix à une candidature, et devraient officialiser leurs intentions courant 2015, et dans tous les cas après les élections législatives de novembre 2014.

Selon une moyenne de six sondages réalisés depuis janvier, calculée par le site realclearpolitics.com, l'ancien gouverneur de l'Arkansas et pasteur Mike Huckabee, et Chris Christie, sont en tête des intentions de vote des électeurs républicains.

Rand Paul, élu au Sénat en novembre 2010 lors de la vague électorale du Tea Party, est très investi sur les dossiers relatifs aux libertés individuelles. Il critique les programmes de surveillance électronique de l'Agence nationale de sécurité (NSA), et s'en prend régulièrement à ses collègues républicains.

Côté démocrate, l'ancienne chef de la diplomatie Hillary Clinton (2009-2013) est à ce stade la favorite pour la nomination, ainsi que pour l'élection présidentielle. Quel que soit le candidat républicain, la démocrate, 66 ans, arrive en tête des plus récents sondages.

Sarah Palin sort l'arme nucléaire contre Vladimir Poutine

NATIONAL HARBOR - L'ancienne candidate à la vice-présidence des États-Unis et vedette de télévision Sarah Palin a conseillé samedi, à sa façon, au président Barack Obama d'adopter une stratégie plus ferme face à son homologue russe Vladimir Poutine dans la crise ukrainienne.

«La seule chose qui puisse arrêter un méchant avec une arme nucléaire, c'est un gentil avec une arme nucléaire», a-t-elle déclaré en clôture de la grande conférence du mouvement conservateur américain (CPAC), près de Washington.

La phrase est calquée sur le fameux slogan du lobby des armes à feu aux États-Unis, la National Rifle Association (NRA): «La seule chose qui puisse arrêter un méchant avec une arme à feu, c'est un gentil avec une arme à feu».

La sortie, prononcée au milieu d'un discours émaillé de jeux de mots, d'imitations et de blagues, a déclenché une ovation debout des milliers de participants.

Sarah Palin a raillé l'administration de Barack Obama pour avoir menacé le président russe avec «un téléphone et un stylo».

L'ancienne gouverneure de l'Alaska, sans responsabilité politique depuis 2009, avait été choisie à la surprise générale par John McCain comme candidate républicaine à la vice-présidence en 2008.

Elle s'est lancée depuis dans une carrière à la télévision, et prononce des discours à travers le pays.

En 2010, Sarah Palin a participé avec toute sa famille à une série de télé-réalité à son nom, L'Alaska de Sarah Palin, sur la chaîne TLC. Elle est actuellement commentatrice politique rémunérée de la chaîne d'informations conservatrice Fox News.

Elle lancera le 3 avril une nouvelle émission, Amazing America, sur une chaîne du câble spécialisée dans le tir, la chasse et la pêche, Sportsman Channel.

PHOTO MIKE THEILER, REUTERS

Sarah Palin