Le président Barack Obama a proposé mercredi d'investir 300 millions de dollars dans les infrastructures publiques des États-Unis, moyen selon lui de doper la croissance et l'emploi mais qui se heurte à l'hostilité des républicains au Congrès.

«L'une des meilleures façons et l'une des plus rapides pour créer de bons emplois est de rebâtir les infrastructures des États-Unis», a affirmé le président lors d'un déplacement dans un dépôt de trains rénové à Saint-Paul, au Minnesota.

Il a en particulier appelé le Congrès à approuver un budget qui financerait de tels travaux et «soutiendrait des millions d'emplois». La loi actuelle de financement des transports expire en septembre et le secrétaire aux Transports, Anthony Foxx, a mis en garde mercredi contre les effets d'un assèchement des crédits.

M. Obama demande depuis des années au Congrès, où ses adversaires républicains contrôlent la Chambre des représentants, d'allouer des budgets plus importants aux infrastructures, en particulier les transports publics.

Il a proposé de financer ce nouveau plan, chiffré à 300 millions de dollars, par moitié via une remise à plat du code des impôts pour les entreprises, là aussi un objectif de longue date de son administration battu en brèche par les conservateurs.

Les années électorales sont en outre d'habitude peu propices aux textes de loi ambitieux. Or, l'intégralité de la Chambre et le tiers du Sénat seront renouvelés en novembre prochain à l'occasion des élections de mi-mandat.

Mais M. Obama, qui a promis fin janvier lors de son discours sur l'état de l'Union d'agir au besoin par voie réglementaire, a aussi annoncé mercredi le déblocage de 600 nouveaux millions de dollars pour financer des prêts liés aux transports.

De tels prêts avaient été inclus dans le plan massif de relance de l'économie (800 milliards de dollars) que M. Obama avait fait adopter dans les premières semaines de sa présidence en 2009 pour contrer les effets de la récession.

Ce plan, critiqué par les républicains, «a fonctionné, malgré ce que tout le monde dit», s'est exclamé le président mercredi. Le taux de chômage est redescendu à 6,6% de la population active en janvier, contre 10% au plus fort de la crise. Il était de 5% début 2008.