Le représentant américain au Commerce Michael Froman a reçu lundi son homologue européen Karel De Gucht pour faire le point sur les progrès réalisés lors des trois précédents rounds de négociations en vue du futur accord de libre-échange transatlantique.

Michael Froman s'est brièvement adressé à la presse à Washington avant deux jours de réunions à huis clos avec le commissaire européen au Commerce, le Belge Karel De Gucht, destinées à préparer le quatrième round de discussions transatlantiques qui se tiendront la semaine du 10 mars à Bruxelles.

«Quand nous avons lancé ces négociations, nous savions qu'elles présenteraient de grandes opportunités et aussi quelques défis», a-t-il déclaré. «Je pense qu'il est juste de dire qu'à l'issue de trois rounds, nous observons les deux».

Le troisième round s'est tenu en décembre à Washington.

«Récemment nous avons échangé des propositions initiales de tarifs douaniers et nous discuterons des moyens de donner à nos industriels et nos agriculteurs et éleveurs et entreprises de services des opportunités d'accroître leur accès aux marchés de chacun», a-t-il ajouté, sans préciser le contenu spécifique des discussions. Il a cependant insisté sur la nécessité de «maintenir le niveau de santé, de sécurité et de protection environnementale que nos régulateurs estiment approprié».

Karel De Gucht a souligné l'importance des discussions relatives au pilotage politique des négociations. Selon lui, les deux camps accomplissent des progrès et ont identifié des questions difficiles.

Négocier entre amis n'est pas toujours facile, a noté Karel De Gucht, mais celui-ci s'est dit optimiste sur la possibilité d'obtenir un accord ambitieux et équilibré.

L'Union européenne et les États-Unis discutent depuis l'an dernier d'un accord de libre-échange, qui serait le plus vaste du monde, et dont l'UE espère un bond de ses exportations de 28%. Mais cet accord soulève des inquiétudes, notamment en ce qui concerne l'agriculture et en particulier la culture d'OGM, strictement encadrée en Europe.