L'administration fédérale américaine a annoncé lundi un nouvel assouplissement pour les entreprises dans la mise en place de la réforme de l'assurance maladie de Barack Obama, connue sous le nom d'«Obamacare».

Le Trésor américain a annoncé que l'obligation pour les entreprises de 50 à 99 employés de proposer une assurance maladie mutualisée à leurs employés --sous peine de payer une pénalité-- ne s'appliquerait qu'à partir de 2016, soit un report d'un an par rapport au projet initial.

Cette décision s'ajoute à plusieurs concessions de l'administration au cours des derniers mois après le lancement chaotique, le 1er octobre, du portail internet du volet central de cette réforme.

La réforme, promesse majeure de M. Obama promulguée en mars 2010, vise à convaincre les personnes sans couverture maladie --actuellement une cinquantaine de millions aux États-Unis-- de s'assurer.

Farouchement opposés à Obamacare, les républicains tirent à boulets rouges sur cette réforme. A l'approche des élections législatives de fin 2014, ils mettent en avant les contraintes liées à sa mise en place, comme par exemple le fait que certains assurés pourraient ne plus pouvoir consulter leur médecin habituel.

Eric Cantor, chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, a vivement critiqué lundi l'annonce de ce nouvel ajustement. Barack Obama «choisit le report de certains éléments d'Obamacare pour que les conséquences les plus négatives de la réforme ne soient perceptibles qu'après les élections» de 2014, a-t-il estimé.

«Il faut arrêter de créer une plus grande pagaille encore, il faut repousser Obamacare pour tous les Américains», a-t-il conclu.