Le chef de la diplomatie américaine John Kerry s'est envolé samedi pour Paris où il participera dimanche à une nouvelle réunion du groupe des «Amis de la Syrie» pour pousser l'opposition à participer à la conférence de paix fin janvier en Suisse.

La nouvelle réunion du groupe des onze pays «Amis de la Syrie», ou «London 11», rassemblera dimanche au Quai d'Orsay les ministres des 11 pays qui soutiennent l'organisation de la conférence dite Genève-2 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Turquie, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Égypte et Jordanie), ainsi que le président de la Coalition nationale de l'opposition syrienne Ahmad Jarba.

Ces pays vont multiplier à Paris les pressions pour persuader l'opposition syrienne de participer à la conférence Genève-2 qui doit s'ouvrir à Montreux (Suisse) le 22 janvier, sous l'égide de l'ONU.

Genève-2 doit rassembler à une même table régime et opposition en Syrie pour discuter d'une hypothétique transition politique, selon les contours d'un règlement signé le 30 juin 2012 à Genève, mais jamais appliqué.

La conférence doit en principe se poursuivre entre les délégations syriennes sous l'égide du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi. Mais l'opposition syrienne, qui a tenu de vifs débats cette semaine à Istanbul, a reporté au 17 janvier sa décision de participer ou non à Genève-2.

L'Iran ne participera pas à Genève-2, selon des diplomates américains vendredi.

Le secrétaire d'État profitera de son étape parisienne pour retourner au chevet du processus de paix israélo-palestinien, avec une rencontre avec des pays de la Ligue arabe. Le département d'État a annoncé samedi qu'il ne se rendrait pas aux funérailles de l'ancien Premier ministre Ariel Sharon mort samedi.

M. Kerry est ensuite attendu au Koweït le 15 janvier, avec une soixantaine de pays, pour une conférence de donateurs qui ambitionne de lever 6,5 milliards de dollars en faveur des civils syriens affectés par la guerre.