L'Ohio aura recours à un cocktail de deux médicaments jamais mis à l'épreuve pour exécuter un détenu qui a été reconnu coupable d'avoir violé et tué une femme enceinte.

La décision des autorités carcérales de l'État a été obtenue mardi par l'Associated Press en vertu d'une loi d'accès à l'information.

Elle signifie que les responsables du système pénal de l'Ohio n'ont pu obtenir de lot de pentobarbital, le barbiturique que l'État utilisait avant que son fabricant ne décide de cesser d'en fournir aux États-Unis pour exécuter des êtres humains.

Les autorités ont donc choisi de se tourner vers un cocktail de médicaments qui n'a jamais été testé pour l'exécution de Dennis McGuire, prévue pour le 16 janvier.

Le détenu doit ainsi recevoir par intraveineuse une combinaison de midazolam, un sédatif, et d'hydromorphone, un antidouleur connu sous le nom commercial de Dilaudid.

Aucun État américain n'a exécuté un prisonnier en ayant recours à ce cocktail.

Dennis McGuire, âgé de 53 ans, a été condamné à mort après avoir été reconnu coupable du meurtre de Joy Stewart en 1989.

Selon les enquêteurs, il aurait violé et asphyxié la jeune femme âgée de 22 ans avant de la poignarder dans le cou et l'épaule. Mme Stewart était alors enceinte d'environ huit mois.