Un futur conseiller du président Barack Obama a présenté ses excuses mercredi après avoir comparé les républicains à une secte à l'origine d'un suicide collectif qui avait fait près de 1000 morts en 1978.

John Podesta, qui a récemment été rappelé par la Maison-Blanche et prendra bientôt ses fonctions de conseiller, a affirmé sur son compte Twitter que «dans une ancienne interview, j'ai fait preuve d'une ironie qui a dépassé mon sens critique».

«Je présente mes excuses au président de la Chambre des représentants (John) Boehner, que j'ai toujours respecté», a ajouté M. Podesta dans son message.

John Podesta, qui fut le dernier secrétaire général de la Maison-Blanche de Bill Clinton et avait été chargé par M. Obama de gérer le recrutement de son équipe présidentielle en 2008-2009, avait accordé cette interview au journal spécialisé Politico qui en a publié des extraits dans un article mercredi.

Dans cet entretien, M. Podesta affirmait que l'équipe de M. Obama devait «se concentrer sur les mesures administratives puisque en face, dans une des chambres du Congrès, il y a une secte digne de Jonestown».

Jonestown, dans la jungle du Guyana, était le nom de la colonie fondée au début des années 1970 par le «révérend» américain Jim Jones, gourou de la secte du Temple du Peuple.

Le 18 novembre 1978, 912 adeptes y étaient morts, volontaires ou victimes d'un des plus dramatiques suicides collectifs de l'histoire contemporaine, qui n'a jamais été pleinement expliqué.

Les républicains ont remporté la majorité à la Chambre lors des élections de la mi-mandat en 2010, et s'opposent depuis trois ans à la plupart des mesures législatives proposées par M. Obama.

Le porte-parole de M. Boehner, Brendan Buck, a condamné les déclarations de M. Podesta à Politico, estimant que «si c'est cela l'attitude de la nouvelle Maison-Blanche, on se demande comment le président va parvenir à quoi que ce soit».