Un étudiant de Harvard a été accusé d'avoir lancé une fausse alerte à la bombe sur le campus de l'université en début de semaine et comparaîtra devant un tribunal de Boston mercredi, a annoncé mardi soir le bureau du procureur.

Eldo Kim, 20 ans, encourt jusqu'à cinq ans de prison, trois ans sous liberté surveillée et 250 000 dollars d'amende s'il est reconnu coupable d'avoir semé la panique lundi dans la prestigieuse université, entraînant l'évacuation de quatre bâtiments, le report d'examens, le déploiement d'une armada de policiers et semant la terreur parmi les étudiants et professeurs.

L'université Harvard a réagi mardi à l'annonce par le bureau de la procureure Carmen Ortiz de la comparution de Kim. «Nous sommes au courant qu'un étudiant de Harvard a été arrêté dans le cadre de cette affaire et nous serions tristes d'apprendre que ces allégations sont avérées», a-t-elle indiqué.

«Hier (lundi) a été une journée extrêmement perturbée sur notre campus et un moment difficile pour beaucoup de personnes de notre communauté», a-t-elle ajouté, refusant de commenter davantage l'enquête criminelle en cours.

Si les faits sont avérés, le jeune homme a en effet fait perdre leur temps à des dizaines d'agents du FBI, de la police et des démineurs, après avoir envoyé des courriels identiques à la police de Harvard, ainsi qu'au journal et à des responsables de l'université.

Ce message a été reçu lundi à 08H30 du matin, soit une demie-heure avant le début de l'examen que devait passer Eldo Kim, et indiquait que des bombes avaient été placées dans quatre bâtiments du campus.

«Faites vite, elles vont bientôt exploser», avertissait-il.

Ces courriels ont été envoyés de façon anonyme mais un affidavit du FBI révèle que l'étudiant a confessé aux policiers avoir envoyé ces messages pour échapper à un examen final prévu ce matin-là.

Fondée en 1636, Harvard est l'une des plus prestigieuses universités au monde et compte environ 21 000 étudiants. L'actuel président américain Barack Obama y a étudié le droit.

Fin novembre, une autre célèbre université américaine, celle de Yale, avait été fermée pendant une journée après qu'un homme armé eut été signalé sur le campus.