Un ex-militant des Black Panthers qui avait détourné en 1984 un avion vers Cuba, où il vivait jusqu'à son retour aux États-Unis la semaine dernière, a plaidé non coupable de détournement devant un tribunal de Miami mercredi.

Assisté de Paul Korchin, son avocat commis d'office, William Potts, 56 ans, a plaidé non coupable face au juge Barry Garber pour le détournement le 27 mars 1984 d'un appareil de Piedmont Airlines, dont il avait forcé l'équipage à se dérouter vers La Havane.

Au cours de l'audience de mercredi, le juge n'a pas statué sur une éventuelle libération sous caution, à la demande de l'avocat de Potts. Ce dernier a rapporté avoir été tout juste mis au courant d'un autre mandat datant de 1984, celui-ci pour une agression à main armée dans le New Jersey.

Me Korchin a dit avoir besoin «d'un peu plus de temps» pour examiner le mandat.

A son arrivée sur l'île communiste en mars 1984, William Potts, militant de la cause noire au sein des Black Panthers avait été emprisonné par les autorités. Après 13 ans en prison, il avait commencé une nouvelle vie dans une banlieue de La Havane.

A l'époque du détournement, Potts disait lutter contre le régime de l'apartheid en Afrique du Sud et l'intervention de Washington contre les Sandinistes au Nicaragua.

A CNN, il avait expliqué la semaine dernière que «l'acte de terrorisme» qu'il avait perpétré le «hantait chaque jour» et qu'il avait pris la décision de rentrer aux États-Unis. Il a été arrêté à sa descente d'avion à l'aéroport de Miami le 6 novembre.

William Potts risque jusqu'à 20 ans de prison s'il est reconnu coupable du détournement de l'avion de Piedmont Airlines.