L'administration de Barack Obama a présenté ses excuses mardi pour les dysfonctionnements du portail internet de la réforme de l'assurance maladie, la pression montant sur la ministre devenue le visage du lancement raté du site, Kathleen Sebelius.

> Le «mensonge» d'Obama, sur le blogue de Richard Hétu

La secrétaire à la Santé américaine, Kathleen Sebelius, doit se rendre mercredi devant une commission de la Chambre des représentants pour une audition où de nombreux républicains lui demanderont des comptes, et certains réclameront sa démission.

Le lancement du site fédéral healthcare.gov «n'a pas été à la hauteur des attentes des Américains et ce n'est pas acceptable», devrait-elle admettre, selon le texte de sa déclaration publié mardi. «Nous avons l'intention de réparer ces problèmes aussi vite que possible».

«Nous continuons d'ajouter des capacités de façon à satisfaire la demande», devrait-elle aussi expliquer, afin de mettre fin aux problèmes d'identification sur le site et de supprimer les temps d'attente.

La ministre semblait aussi décidée à faire porter une partie de la responsabilité des dysfonctionnements sur les prestataires informatiques de l'administration. «Malheureusement, une partie des contrats pour Healthcare.gov n'a pas été à la hauteur des attentes», devrait-elle déclarer.

Le site fédéral healthcare.gov, ouvert le 1er octobre, doit permettre à des millions d'Américains non assurés de choisir une assurance santé subventionnée, qui sera valable à partir de 2014. Mais depuis sa mise en ligne, les bugs abondent et l'architecture technique du système s'est révélée défaillante, provoquant un scandale politique.

Les adversaires républicains de Barack Obama voient dans le désastreux lancement une métaphore de l'ensemble de la loi, surnommée «Obamacare» et promulguée en 2010, et qui rend obligatoire la souscription d'une assurance maladie à partir de 2014, sous peine d'amende. Les Américains ont jusqu'au 31 mars pour s'exécuter.

Mardi, lors d'une autre audition à la Chambre, une responsable du projet a admis que les autorités fédérales auraient dû mieux tester le site avant son lancement.

«Je veux vous présenter mes excuses pour le fait que le site internet n'ait pas fonctionné aussi bien qu'il aurait dû», a déclaré Marilyn Tavenner, administratrice des Centers for Medicare and Medicaid Services (CMS), le service fédéral ayant la tutelle des programmes de santé fédéraux.

Mais elle a insisté sur le fait que le site était «réparable», les prestataires informatiques travaillant «en permanence» pour améliorer le site.

Mme Tavenner a refusé de préciser combien de personnes avaient effectivement pu souscrire une assurance, indiquant que le chiffre serait annoncé vers la mi-novembre. Elle a cependant précisé qu'environ 700 000 personnes avaient déposé une demande.

«Les problèmes du site peuvent être réparés, mais les problèmes plus vastes d'Obamacare ne le peuvent pas», a déclaré Dave Camp, président républicain de la commission chargée de la réglementation fiscale.

Les républicains, qui n'ont pas réussi à abroger la loi, voudraient reporter dans le temps l'obligation de s'assurer.

Les adversaires républicains de Barack Obama voient dans le désastreux lancement du site une métaphore de l'ensemble de la loi, surnommée Obamacare et promulguée en 2010, et qui rend obligatoire la souscription d'une assurance maladie à partir de 2014, sous peine d'amende. Les Américains ont jusqu'au 31 mars pour s'exécuter.

«Les problèmes du site peuvent être réparés, mais les problèmes plus vastes d'Obamacare ne le peuvent pas», a déclaré Dave Camp, président républicain de la commission chargée de la réglementation fiscale.

Les républicains, qui n'ont pas réussi à abroger la loi, voudraient reporter dans le temps l'obligation d'assurance.

Une autre audition parlementaire est prévue mercredi avec la secrétaire à la Santé, Kathleen Sebelius.