Les adversaires républicains de Barack Obama continuaient mardi d'appeler le président à repousser dans le temps l'obligation légale d'être assuré à compter de 2014, en raison des dysfonctionnements du portail internet au coeur de la réforme du système de santé.

«La loi dit très clairement que ceux qui, l'année prochaine, n'auront pas souscrit de couverture maladie devront de l'argent, une pénalité, à l'IRS», le fisc américain, a expliqué mardi le sénateur républicain de Floride Marco Rubio sur la chaîne CBS.

«Il est injuste de punir des gens pour n'avoir pas acheté un produit qu'ils ne peuvent pas acheter aujourd'hui parce que la technologie n'est pas au point, car le site internet où ils sont supposés aller pour l'acheter ne fonctionne pas, de l'aveu même du président», a dit le républicain. «J'appelle donc simplement à un report de cette obligation jusqu'à ce que le General Accounting Office (bureau chargé d'auditer l'administration) certifie que le site est en place, fonctionne et a fonctionné pendant six mois consécutifs».

À partir de janvier, tous les Américains seront légalement obligés d'être assurés pour leur santé. La cinquantaine de millions d'Américains actuellement non assurés peuvent en théorie se rendre sur des portails internet depuis le 1er octobre pour choisir une couverture plus ou moins chère, en fonction de leurs revenus.

Mais trois semaines après leurs lancements, les portails sont minés par des défaillances techniques qui empêchent les personnes de s'inscrire ou même de visualiser les options disponibles.

«S'il est impossible d'accéder au site d'Obamacare, suspendre la pénalité contre ceux qui ne sont pas inscrits ne devrait pas faire polémique», a déclaré lundi Eric Cantor, chef de la majorité républicaine de la Chambre des représentants, lundi.

Barack Obama a reconnu lundi que le site était trop lent et promis une mise à jour. Mais la Maison-Blanche n'a pas annoncé de report de l'obligation d'être assuré.

«Premièrement, il est encore trop tôt dans le processus. On parle d'une date butoir du 15 février ou 31 mars, et nous sommes le 21 octobre», a dit Jay Carney, porte-parole de la Maison-Blanche.

M. Carney a toutefois rappelé que la loi prévoyait que toute personne n'ayant pas accès, pour diverses raisons, à une couverture bon marché ne serait pas pénalisée.

Jeudi à 13 h GMT (9 h à Montréal), les républicains de la Chambre ont convoqué les responsables des sous-traitants informatiques ayant contribué à la mise en place des portails à une audition parlementaire.

Mercredi 30 octobre, ce sera au tour de la secrétaire à la Santé, Kathleen Sebelius, d'être auditionnée par la Chambre.