Des dizaines de personnes, parmi lesquelles huit élus américains, ont été arrêtées mardi lors d'une manifestation à Washington pour réclamer du Congrès une réforme de l'immigration.

Ces événements ont poussé la Maison-Blanche à lancer un appel aux élus à rechercher un compromis au plus vite et à remettre sur pied «le système d'immigration défaillant» des États-Unis, en permettant à la réforme - actuellement bloquée au Congrès - d'être adoptée par la Chambre des représentants.

Plus tôt, des dizaines de manifestants qui bloquaient une avenue au pied du Capitole, siège du Congrès américain, avaient été arrêtés par la police avec les mains attachées par des menottes en plastique, selon un journaliste de l'AFP.

Environ 10 000 personnes, selon les organisateurs, participaient à cette «Marche pour la dignité et le respect des immigrés» qui, samedi, avait déjà eu lieu dans 160 villes américaines.

Les manifestants exigeaient du Congrès qu'il approuve au plus vite la réforme qui permettrait aux quelque 11 millions de sans-papiers - dont sept millions de Mexicains - installés aux États-Unis d'obtenir un statut provisoire avec des papiers à la clé.

Le Sénat, à majorité démocrate, a adopté la réforme en juin, mais la Chambre des représentants, dominée par les adversaires républicains du président Barack Obama, travaille sur sa propre version. Nombre de républicains considèrent la mouture du Sénat trop laxiste.

Le bloquage se poursuit

La manifestation de mardi a toutefois été largement éclipsée par le blocage budgétaire en cours à Washington, qui provoque depuis le 1er octobre la fermeture partielle des administrations centrales, et par la menace que le plafond de la dette américaine ne soit pas relevé avant la date du 17 octobre pour éviter un défaut de paiement de la première économie de la planète.

Mais le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, a insisté dans un communiqué sur le fait que ces inquiétudes au sujet de l'immigration permettaient de rappeler qu'il était «temps pour la Chambre des représentants de rouvrir le gouvernement, de payer ses factures et de se remettre au travail pour faire avancer l'économie».

«Il est temps que les républicains de la Chambre mettent leurs convictions politiques de côté et se joignent aux démocrates pour remettre sur pied notre système d'immigration défaillant et renforcer l'économie», a souligné M. Carney.