Le Pentagone a nommé mardi un émissaire chargé de fermer la prison militaire controversée de Guantánamo, un objectif réaffirmé maintes fois par le président Barack Obama, mais resté lettre morte en raison de l'opposition de certains élus du Congrès.

Paul Lewis, ancien juriste chargé du dossier de Guantánamo au sein de la Chambre des représentants, devra également superviser le transfèrement de prisonniers libérables vers des pays tiers, a souligné Chuck Hagel, le secrétaire à la Défense.

Selon le Pentagone, «cette annonce reflète l'engagement du ministère (de la Défense) de mettre en oeuvre la directive du président visant à fermer le centre de détention de Guantánamo», situé à l'intérieur de la base militaire américaine, à Cuba.

M. Lewis, qui enseigne l'Éthique à l'Université de Georgetown à Washington, collaborera avec son alter ego du département d'État, Cliff Sloan, nommé en juin.

Le président Barack Obama a encore répété fin mai sa vieille promesse de campagne de 2008, disant sa ferme intention de fermer la prison située sur la base militaire de Guantánamo, où 164 personnes sont encore détenues dans le cadre de la «guerre contre le terrorisme» lancée dans la foulée du 11-Septembre.

Mais cet engagement maintes fois répété a été contrecarré par les parlementaires américains.

Parmi les détenus, 84 sont Yéménites, dont 56 ont été désignés comme transférables dans leur pays d'origine.

Quelque 46 autres prisonniers sont en détention illimitée, sans inculpation ni procès faute de preuves, mais jugés trop dangereux pour être libérés.