Le patron de la puissante Agence américaine de sécurité nationale (NSA) a estimé mercredi que les révélations sur les programmes américains de surveillance, conduits par cette agence, avaient été «dramatisées».

Les informations sur ces programmes recensant des données téléphoniques et contenus numériques, révélées par l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden, ont été «dramatisées et exacerbées dans la plupart des médias», a estimé le général Keith Alexander, directeur de la NSA.

«Ce qui a été mis en avant dans la plupart des médias, c'est que nous écoutons vos conversations, que nous lisons vos courriels. Ce n'est pas vrai (...). Nous savons que notre travail est de défendre ce pays. C'est une mission noble», a-t-il déclaré devant une conférence à Washington sur la sécurité informatique --le Billington Cybersecurity Summit.

«L'avenir de ce pays dépend de notre capacité à nous défendre contre les attaques informatiques et les menaces terroristes, et nous avons besoin d'outils pour le faire», a-t-il fait valoir.

Le général Alexander a assuré qu'il y avait eu très peu d'attentats aux États-Unis depuis ceux du 11 septembre 2001, au regard de la croissance des menaces dans le monde.

«Ce n'est pas un hasard, c'est dû à un gros travail», a-t-il souligné, en rappelant que plus de 50 menaces terroristes dans le monde avaient été contrecarrées grâce aux renseignements recueillis grâce ces programmes de surveillance, qui ont été très critiqués par l'Allemagne et le Brésil.

Au sujet d'Edward Snowden, qu'il n'a pas nommé, il a affirmé: «Nous lui avons fait confiance et il a trahi notre confiance. Cela n'arrivera plus. Cela n'en fait pas un héros».