Les jurés militaires au procès du tireur de la base militaire de Fort Hood, au Texas, ont commencé jeudi à délibérer sur la culpabilité ou non de l'ex-psychiatre de l'armée qui risque la peine de mort en raison des accusations qui lui attribuent la mort de 13 soldats.

Nidal Hasan, âgé de 42 ans, qui assurait lui-même sa propre défense, n'avait présenté la veille aucun argument lors de sa plaidoirie.

S'il est reconnu coupable des 45 motifs d'inculpation retenus contre lui pour meurtre et tentative de meurtre, il peut être condamné à la peine de mort.

«La défense choisit de ne pas donner d'argument», a déclaré mercredi Hasan après le réquisitoire de l'accusation mardi.

Considéré comme un «loup solitaire» d'Al-Qaïda, Hasan a plusieurs fois reconnu avoir tué 13 personnes et blessé des dizaines d'autres à Fort Hood le 5 novembre 2009, dans le but d'empêcher les soldats de participer à une guerre qu'il considère «illégale» en Afghanistan et en Irak.

Le procureur militaire Steven Henricks a affirmé que M. Hasan pensait accomplir «son devoir de tuer (au nom du) djihad».

«L'accusé est sorti ce jour-là avec l'intention de tuer autant de soldats qu'il pourrait, ou quiconque qui l'en empêcherait», a ajouté le colonel Henricks.

Trois semaines avant la fusillade, l'accusé venait d'apprendre qu'il allait être déployé en Afghanistan.

Dans les mois précédant la fusillade, il avait eu des contacts avec le responsable d'Al-Qaïda Anwar al-Awlaki, pour lui demander s'il pouvait attaquer des soldats qui tuent des musulmans.