Une inspection de l'armée de l'Air américaine a jugé mardi «insatisfaisante» une unité chargée du contrôle des missiles nucléaires intercontinentaux (ICBM), un nouveau revers pour les forces stratégiques américaines après un incident similaire en mai, a annoncé l'Air Force.

Lors d'une inspection conduite du 5 au 13 août et destinée à «évaluer la capacité à exécuter les opérations tout en respectant les règles de sécurité nucléaire», le 91e régiment de missiles (91st Missile Wing) a été jugé «insatisfaisant», affirme l'armée de l'Air dans un communiqué.

Cette unité, hébergée sur la base de Malmstrom dans le Montana, contrôle 150 missiles Minuteman III, soit le tiers des missiles intercontinentaux américains.

Sans préciser la teneur des reproches adressés à l'unité, l'armée de l'Air explique qu'elle a effectué des «erreurs de niveau tactique au cours de l'un des exercices».

«Un échec ne signifie pas que l'unité n'est pas capable d'accomplir sa mission», précise le général Jim Kowalski, patron des forces stratégiques aériennes. «Ces inspections sont faites pour être difficiles à passer», selon lui.

C'est la deuxième fois cette année que l'armée de l'Air connaît des déboires avec ses équipes chargées du contrôle des missiles nucléaires. Début mai, 17 officiers de la base de Minot dans le Dakota du Nord, une autre base de missiles, s'étaient vu retirer leur certification après une mauvaise évaluation de leurs capacités à mener des opérations de lancement.

S'il n'est pas rare qu'un officier responsable du contrôle opérationnel et du lancement des ICBM perde son habilitation et soit renvoyé à l'entraînement, le fait que 17 cas interviennent au même moment est «sans précédent», avait alors indiqué à l'AFP le lieutenant-colonel John Dorrian, un porte-parole de l'Air Force.

Ces officiers avaient à nouveau pu être certifiés à l'issue d'un entraînement de 60 jours. Dans le cas de la base de Malmstrom, une nouvelle inspection doit se dérouler dans les 90 jours.

Les silos de missiles sont disséminés sur une surface représentant plus de 10% du territoire français.